Catégorie : Société

  • Quel est le meilleur outil d’intelligence artificielle pour une PME ?

    Quel est le meilleur outil d’intelligence artificielle pour une PME ?

    Un peu comme la révolution internet et les sites e-commerces, l’Intelligence Artificielle s’est invitée dans les réflexions des entreprises. Et à chaque responsable, dirigeant d’entreprise, reviennent les mêmes questions :
    – Ai-je besoin d’utiliser une IA ?
    – Quel impact sur mes ventes ou mon positionnement par rapport à mes concurrents ?
    – Est-ce que j’utilise une solution en ligne ou un modèle en local ?

    Et parce que le choix est complexe, chaque jour arrive une nouvelle information. ChatGPT 4 est plus puissant que Gemini ; Mistral AI donne de meilleurs résultats sur les langages de développement informatique ; Lucie le ChatBot made in France donne de mauvaises réponses ; DeepSeek est disponible…

    Pour savoir ce qu’il en est j’ai demandé aux différentes IA, qu’elle était la meilleure IA pour les entreprises. En croisant les informations il est apparu qu’à chaque besoin une IA différente.

    Et enfin, j’ai demandé à DeepSeek si lui-même était un bon choix. Spoiler : sa réponse et non…. Pour l’instant. Les raisons sont expliquées dans cet article.

    Quelles est la meilleure IA ?

    Le choix du meilleur outil d’intelligence artificielle (IA) pour une PME en France dépend des besoins spécifiques de l’entreprise, de son secteur d’activité, de son budget et de ses objectifs. Parmi les outils et solutions d’IA disponible en ce moment (Février 2025) voici ce qu’un PME en France pourrait utiliser :

    Pour automatiser et analyser ses Données
    – Microsoft Azure AI : Une plateforme cloud complète offrant des services d’IA pour l’analyse de données, la vision par ordinateur, le traitement du langage naturel (NLP), etc. Azure est adapté aux entreprises cherchant à intégrer l’IA dans leurs processus existants.
    – Google Cloud AI : Propose des outils d’IA pour l’analyse de données, la reconnaissance d’images, et le NLP. Google Cloud est connu pour sa facilité d’utilisation et son intégration avec d’autres outils Google.
    – IBM Watson : Une solution d’IA robuste pour les (grandes) entreprises cherchant à développer des applications intelligentes, notamment dans les domaines de la santé, de la finance et du service client.
    Pour gérer le Service Client
    – Zendesk AI : Une solution d’IA intégrée à Zendesk pour automatiser les réponses aux clients, analyser les sentiments et améliorer l’expérience client.
    – Drift : Un outil de chat intelligent qui utilise l’IA pour engager les visiteurs du site web en temps réel et générer des leads.
    Pour le Marketing et les Ventes
    – HubSpot : Une plateforme de marketing automation qui utilise l’IA pour personnaliser les campagnes, prédire les tendances et optimiser les stratégies de vente.
    – Salesforce Einstein : Une solution d’IA intégrée à Salesforce pour prédire les ventes, automatiser les tâches et personnaliser les interactions clients.
    Pour la Gestion des Ressources Humaines
    – Workday : Une plateforme de gestion des ressources humaines qui utilise l’IA pour optimiser la gestion des talents, la planification de la main-d’œuvre et l’analyse des performances.
    – BambooHR : Un outil de gestion des RH qui utilise l’IA pour simplifier les processus de recrutement et de gestion des employés.
    Pour la Finance et la Comptabilité
    – Sage Intacct : Une solution de gestion financière qui utilise l’IA pour automatiser les processus comptables et fournir des insights en temps réel.
    – Xero : Une plateforme de comptabilité en ligne qui utilise l’IA pour simplifier la gestion des finances et des factures.
    Pour la Logistique et la Chaîne d’Approvisionnement
    – Blue Yonder : Une solution d’IA pour optimiser la gestion de la chaîne d’approvisionnement, la planification des stocks et la logistique.
    – Locus.sh : Une plateforme d’IA pour la planification des itinéraires et l’optimisation des livraisons.
    Pour la Cybersécurité
    – Darktrace : Une solution d’IA pour la détection et la réponse aux menaces en temps réel, adaptée aux PME cherchant à protéger leurs données et systèmes.
    – Zscaler Zero Trust Exchange : Sécurité Zero Trust avec IA pour surveiller le trafic réseau.
    – Cisco SecureX : Plateforme intégrée avec IA pour automatiser les réponses aux menaces.
    – CrowdStrike Falcon : Protection avancée des endpoints avec analyse comportementale et détection des menaces basée sur l’IA.
    – Microsoft Defender for Endpoint : Intégration avec Azure et IA pour identifier les menaces sur les terminaux.
    – SentinelOne Singularity : IA autonome pour prévenir, détecter et répondre aux menaces.
    Pour la Création de Contenu
    – Jasper.ai : Un outil d’IA pour la génération de contenu textuel, utile pour les PME dans le marketing de contenu.
    – Canva (avec IA intégrée) : Une plateforme de design graphique qui utilise l’IA pour simplifier la création de visuels.

    De manière générale, dans le cas d’une PME en France, il est essentiel de choisir une solution d’IA qui s’intègre facilement à ses outils existants et qui répond à ses besoins spécifiques. Les solutions cloud sont souvent de bons points de départ. Pour les entreprises cherchant des solutions locales, de nombreuses startups françaises ses sont créées et peuvent offrir des avantages en termes de support et de conformité aux réglementations locales.

    Pour quelle raison DeepSeek ne fait pas partie de cette liste ?

    DeepSeek est une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle, notamment dans le domaine de la recherche et du développement de solutions avancées en IA. Cependant, il n’est pas mentionné dans la liste précédente pour plusieurs raisons possibles :

    Manque de visibilité et de notoriété : Bien qu’innovant, cette solution n’est pas aussi largement reconnu ou utilisé que d’autres solutions plus établies comme celles proposées par Microsoft, Google, ou IBM. Les entreprises mentionnées dans la liste ont une présence mondiale et sont souvent les premières recommandées pour les PME en raison de leur popularité et de leur support étendu.
    Spécificité des Solutions : DeepSeek pourrait se concentrer sur des niches ou des applications spécifiques de l’IA qui ne sont pas directement alignées avec les besoins généraux des PME. Par exemple, si DeepSeek se spécialise dans des domaines comme la recherche médicale, la finance quantitative, ou d’autres secteurs très spécialisés, il pourrait ne pas être immédiatement pertinent pour une PME cherchant des solutions d’IA plus généralistes.
    Accessibilité et Intégration : Les PME recherchent souvent des solutions d’IA qui sont faciles à intégrer dans leurs systèmes existants et qui ne nécessitent pas une expertise technique approfondie. Si DeepSeek nécessite une configuration complexe ou une expertise spécifique, il pourrait ne pas être aussi accessible pour les PME que d’autres solutions plus user-friendly.
    Support Local et Langue : Les PME en France peuvent privilégier des solutions qui offrent un support local en français et qui sont conformes aux réglementations européennes en matière de données (RGPD). Si DeepSeek ne propose pas un support localisé ou n’est pas bien connu sur le marché français, il pourrait ne pas figurer en tête de liste des recommandations.
    Écosystème et Partenariats : Les entreprises comme Microsoft, Google, et Salesforce ont des écosystèmes étendus et des partenariats avec de nombreux autres outils et services que les PME utilisent déjà. Cela facilite l’intégration et l’adoption de leurs solutions d’IA.

    DeepSeek pourrait bientôt être pertinent.

    Si DeepSeek propose des solutions innovantes et adaptées aux besoins des PME, il pourrait certainement figurer dans une liste mise à jour. Par exemple, si DeepSeek offre des outils d’IA pour l’automatisation des processus, l’analyse de données, ou le service client, et qu’il est facile à intégrer avec un support local en France, il pourrait être une excellente option pour les PME françaises.

    Conclusion : Sauf si les pays, comme l’Italie dernièrement, décide d’interdire l’utilisation de DeepSeek sur leur territoire, il est vraisemblable que cette IA deviennent avec un temps, une solutions autant utilisée et reconnue que ChatGPT, CoPilot ou Gemini.

    Solution hybride : IA locale + IA en ligne

    Une solution hybride entre une intelligence artificielle (IA) locale déconnectée d’Internet et une solution en ligne peut offrir le meilleur des deux mondes : la sécurité et la confidentialité des données grâce à l’IA locale, ainsi que la puissance de calcul et les mises à jour régulières d’une solution cloud.

    Les entreprises pourraient utiliser un serveur local pour exécuter des modèles d’IA en temps réel sur ses données sensibles, tout en envoyant utilisant une IA en ligne dont les données seraient anonymisées.

    Cette solution aurait ainsi le mérite de respecter la confidentialité des données (qui ne quittent jamais les dispositifs locaux).
    Les données moins sensibles ou les tâches nécessitant une grande puissance de calcul sont ainsi envoyées sur les plateformes en ligne.

    Une solution hybride entre une IA locale et une solution en ligne peut offrir un équilibre optimal entre sécurité, performance, et flexibilité. La gestion des données sensibles se fait sur fait avec une IA localement ; Les requêtes standards sans enjeux stratégiques pour l’entreprise, mais nécessitant de la puissance de calculse font via des solutions en ligne.

    Les PME peuvent choisir parmi différentes approches en fonction de leurs besoins spécifiques, de leur infrastructure existante, et de leurs contraintes réglementaires.

  • Comment installer un outil d’intelligence artificielle en 10 minutes ?

    Comment installer un outil d’intelligence artificielle en 10 minutes ?

    Un titre volontairement provocateur qui me ferait passer pour un expert en IA. C’est loin d’être le cas ; même si je travaille avec les environnements disponibles en lignes comme ChatGPT (depuis novembre 2022), Gemini ou CoPilot. Les fameuses 10 minutes ont été rendues possibles grâce aux recherches fondamentales des experts en langages neuronaux depuis 15 ans. J’ai peu de mérite.

    Si ce que je vais décrire ci-dessous permet à presque tout le monde d’installer une IA en local sur un PC-Mac-Linux, chez soi à la maison ou dans son entreprise, en 10 minutes. Je passe sous silence volontairement le temps que j’ai passé à :
    – Comparer les solutions,
    – Choisir le système d’exploitation cible,
    – Identifier les outils d’IA pré entraînés parmi les modèles prêts à l’emploi via les bibliothèques accessibles en ligne.
    En résumé, 6 mois de recherche sur internet, d’échanges avec des experts, pour trouver une solution répondant à divers cas d’utilisation (traitement du langage naturel, génération de texte, classification, etc.).

    Des mois de recherche, mais aussi de tests, d’essais, et d’échecs. A plusieurs reprises, l’envie de tout arrêter. Et puis la solution…

    Une solution facile

    Pour ceux qui veulent des détails sur les caractéristiques techniques permettant la mise en place, je vous renvoie vers ce lien qui spécifie les conditions minimum (caractéristiques techniques). Sinon, pour simplifier, il vous faut une machine assez neuve (même si… voir la configuration que j’ai utilisé), avec une carte graphique, et de l’espace disque.

    Considérant que mettre en place un outil d’intelligence artificielle en local nécessite une bonne compréhension de l’infrastructure, des outils de développement, ainsi que des algorithmes d’apprentissage automatique, j’ai choisi la facilité : JAN.

    Ce choix s’inscrit dans un processus de simplification de mise en place d’un outil d’intelligence artificielle en local :
    – Plus besoin de ré entraîner des modèles à partir de zéro ;
    – Economie de temps et de ressources.

    Mais il existe des nombreuses autres solutions permettant de rapidement expérimenter et développer des applications basées sur des modèles de génération de texte et de dialogue.

    JAN – http://www.jan.ai – se présente comme une équipe de chercheurs et d’ingénieurs en IA orientés open-source, en mode start-up avec la volonté de trouver prochainement un business model équilibré. Pour les seniors, dont je fais partie, ça ressemble à des modèles comme RedHat, croisé avec la démarche de Linus Torvalds (inventeur/promoteur de Linux).

    Une IA locale pour quoi faire

    Il existe deux réponses possibles pour expliquer les raisons poussant à avoir besoin d’une version locale. Il y a ceux qui veulent voir ce que ça fait. Pourquoi pas. Et les autres.

    Les entreprises pourraient faire partie de cette deuxième catégorie. Des entreprises qui souhaitent mettre à disposition de leurs collaborateurs une IA pour répondre à aux besoins métier. Pour les accompagner dans leur activité ; ou Sécuriser les données qui sont analysées.

    Dans la mesure où certaines informations doivent rester interne à l’entreprise, disposer d’une IA localement permet ainsi à tous les collaborateurs de bénéficier de la puissance de réponse d’une IA sans s’inquiéter (ou sans inquiéter le chef d’entreprise) de ce que deviennent les informations et comment elles sont récupérées : tout reste en interne.

    A ce propos, Cap Gemini avait fait en avril 2024 une étude sur les perspectives d’utilisation des outils de génération actuelles et à venir. Il en résulte que nombre de collaborateurs utilisent déjà l’IA sans l’approbation de l’entreprise.

    Source : Capgemini Research Institute, Generative AI in Software Engineering, Senior Executive Survey, April 2024

    La procédure d’installation : téléchargez l’exécutable et laissez vous guider

    Les sources sont disponibles sur jan.ai en diverses versions selon le système d’exploitation cible.

    Une fois enregistré en local, vous exécutez l’installeur.

    C’est presque tout ce qu’il y a à faire. Reste l’étape du choix du SLM (Small language Model) en cliquant sur « Explore The Hub » et parmi l’ensemble des IA disponibles, l’outil identifie ceux ayant la meilleure performance pour la machine sur lequel vous aurez choisi d’installer l’IA. Les plus téméraires pourront même choisir un modèle qu’ils auraient trouvé ailleurs avec l’option « Import Model ».

    Les 10 minutes ne seront sans doute pas encore écoulées avant que vous puissiez faire votre premier prompt. Pour l’initialisation il vous faudra écrire « Hi ». Une obligation issue du fait que le modèle est à l’origine en Anglais. Puis de lui demander de basculer dans la langue qui vous convient le mieux.

    La promesse d’une IA locale vs la réalité

    Votre IA est installée, et vous pouvez localement lui poser des questions. Selon le modèle que vous aurez choisi, les réponses seront plus ou moins élaborées. Pour rappel, ChatGPT dispose de plus de 175 Milliards de paramètres ; la version en locale aura sans doute au mieux 9 Milliards de paramètres.
    Pour résumé la situation, vous disposez d’un avion de tourisme ; ne lui demandez pas les performances et les qualités techniques d’un avion de chasse.

    Concernant, la promesse du tout local, j’ai voulu la mettre à l’épreuve. Et, bien que sceptique quant à l’argument marketing, je me suis trompé. Dès la 2ème question posée, le câble internet était débranché et vérifié que la connexion WiFi était inactive. Et, en effet : ça marche.

    Sans rentrer dans les détails techniques, je dois tout de même préciser que lors de ma première installation, je n’avais pas intégrer de carte graphique ; il en avait résulté que les réponses étaient transmise à la vitesse de 1,49 token par seconde. Pour simplifier 1 token équivaut à 1 mot ; J’avais donc des réponses à 90 mots par minute. Pour comparer, les recherches ont montré que la vitesse de lecture moyenne pour les adultes est comprise entre 220 et 350 mots par minute, selon le niveau de concentration et la maîtrise de la langue.

    J’ai donc rajouté une carte graphique (voir configuration technique), et suis passé à 32 tokens par seconde (1920 mots par minutes). Résultat largement acceptable.

    Pour comparaison, ChatGPT réponds à un rythme d’environ 100 à 200 tokens par seconde, en fonction de la complexité de la réponse et du type d’interaction.

    Une IA répondant aux besoins métiers spécifiques : le RAG

    Le RAG signifie Retrieval-Augmented Generation (Génération augmentée par la récupération d’informations). Cela permet d’aller chercher des informations spécifiques et à jour qui ne sont pas forcément contenues dans le modèle pré-entraîné de l’IA.

    C’est finalement ce que vont chercher les entreprises. Adapter la réponse à des cas métiers spécifiques. Répondre à des questions complexes. Avoir une IA qui colle à leur métier. Les comptables, les avocats, les commerciaux en général seront les populations parmi les plus intéressées pour vouloir en disposer. Le secret des affaires et le besoin de garder les documents confidentiels en interne leurs feront préférer les versions locales aux versions en lignes.

    Et ça tombe bien car JAN propose l’option RAG…. Mais…

    Les reproches à faire à JAN

    Le RAG ne marche pas encore complètement en version Windows. Je teste depuis 1 semaine diverses solutions. Aujourd’hui, JAN est capable d’intégrer de nouveaux documents, mais les « oublie » dès qu’on redémarre l’application. Et en complément, les documents ne peuvent être que du texte. Oubliez l’analyse de graphique, ou de photos.

    En parallèle, au-delà des lacunes normales du fait du plus faible nombre de paramètres qui ont permis d’entrainer l’IA qui vous installerez, JAN se remet en Anglais dès qu’il se trouve face à des questions auxquelles il ne sait pas répondre, comme le montre la copie d’écran ci-dessous. C’est un détail ; mais c’est agaçant.

    En clair, passé le moment durant lequel il est étonnant de voir à quel point l’IA s’installe et s’utilise facilement, reste le besoin en l’état. Il y en aura peu. Les versions en ligne suffisant largement.

    Par contre en version amélioré par RAG, les entreprises devraient s’y pencher. Lancer un projet d’IA locale permettra d’améliorer le travail des équipes. Et les performances globales des entreprises qui auront su innover avant la concurrence.

    Caractéristiques techniques minimum pour installer une IA locale

    JAN est une plateforme d’IA fonctionne localement sur divers systèmes : Mac équipés de processeurs M1/M2/M3, Windows et Linux. JAN offre la possibilité de faire tourner des modèles IA localement, comme Llama ou Mistral, sans connexion internet, garantissant ainsi la confidentialité des données. Il est également de connecter des API distantes comme celles d’OpenAI.

    Application 100% open-source, personnalisable avec des extensions pour adapter les fonctionnalités aux besoins spécifiques de l’utilisateur.

    Ci-dessous les paramètres conseillés pour JAN en local. NB : Pour ma part, je l’ai installé sur un PC en windows 10 pro x64, avec un processeur i3 4 cœurs, 8 Go de RAM, 300 Go d’espace disque, et une carte graphique NVidia GeForce RTX 3070. En clair, un processeur et une configuration destinés principalement aux tâches de bureautique et des usages légers en multitâche (sans la carte graphique). Loin de l’IA.

    Critère

    Détails

    Processeurs compatibles

    – Apple Silicon (M1, M2, M3)

    – Processeurs Intel et AMD compatibles avec x64 architecture, avec plusieurs cœurs

    – Optimisation pour GPU NVIDIA pour des modèles lourds (recommandé pour les tâches IA)

    – Possibilité de connecter à des APIs distantes si le processeur local est moins puissant

    Systèmes d’exploitation

    – macOS (Apple Silicon et Intel)

    – Linux (Debian-based, Ubuntu)

    – Windows (x64 architecture)

    RAM

    – Minimum : 8 Go

    – Recommandé : 16 Go ou plus pour des modèles plus complexes

    GPU recommandé (optionnel)

    – NVIDIA pour accélérer l’IA locale (CUDA supporté)

    Fonctionnalités clés

    – Fonctionnement local et hors-ligne avec des modèles open-source

    – Sécurité accrue avec stockage local de toutes les données

  • Pourquoi les PME devraient préparer leurs collaborateurs à l’utilisation de l’Intelligence Artificielle

    Pourquoi les PME devraient préparer leurs collaborateurs à l’utilisation de l’Intelligence Artificielle

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    En l’espace de 9 ans (2015 date de la création d’OpenAI – entreprise à l’origine de ChatGPT), l’Intelligence Artificielle est au cœur de la transformation des usages informatiques. Au départ, à destination d’un public technophile,  il s’est généralisé et est en passe de devenir l’outil qui va transformer les entreprises.
    A titre d’exemple, ce qui se passe aujourd’hui ressemble à l’apparition et à la généralisation des sites internet à la fin des années 90, et à l’essor des sites e-commerce à partir des années 2000 ;  Une compréhension initialement détenue par des informaticiens, mais que tout un chacun aujourd’hui (et les entreprises évidemment) comprend et en mesure l’impact.

    historique de l'évolution de l'intelligence depuis la création d'openAI en 2015

    Les prochaines années vont accélérer les potentialités de l’IA et pour une grande partie des entreprises qui n’auront pas intégrer ce paramètre, elles verront au mieux une diminution de leurs parts de marché, au pire elles disparaitront.

    Et pour preuve que les entreprises devraient s’y pencher, c’est que même le gouvernement Français s’est lancé dans l’expérimentation depuis octobre 2023 (communiqué de presse sur https://www.modernisation.gouv.fr/files/2023-12/2021213_CP_IA_letatsengage.pdf) et qu’il en est ressorti Albert, l’IA générative des services fiscaux.

    Intégrer les collaborateurs aux nouveaux outils

    Qu’ils soient gratuits, ou payants, ils offrent des opportunités aux collaborateurs. Quelques exemples illustrent les raisons qui devraient pousser les PME à envisager d’expliquer à leurs collaborateurs comment utiliser les ChatGPT, Copilot, Gemini et autres solutions.

    L’amélioration de la productivité est un des éléments le plus évident. Cette amélioration touche en priorité les entreprises de service. L’IA serait alors utilisée pour automatiser certaines tâches répétitives ou administratives, permettant aux collaborateurs de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée.
    Les boulangers, menuisiers et autres électriciens pourraient a priori ne pas être concernés…. A tort. Imaginez un boulanger qui publie chaque jour une photo de ses gâteaux les plus appétissants sur les réseaux sociaux…

    Les outils d’IA facilitent également la prise de décision. En mettant à disposition des réponses rapides et souvent pertinentes, ils peuvent devenir les assistants personnels des collaborateurs, et accélérer la prise de décision. Les domaines tels que le service client, le marketing ou la gestion de projet seraient, s’ils n’ont pas déjà pas pris l’initiative sans en avertir le chef d’entreprise, les cibles parfaites pour s’approprier l’utilisation.

    Les entreprises ayant pour activité la formation ou l’apprentissage y trouveraient peut être une opportunité pour permettre à leurs collaborateurs de faire de la veille technologique, de développer leurs compétences et de renforcer leur capacité à s’adapter à un environnement professionnel en évolution constante.

    Améliorer ou mettre au point des communications internes et externes à l’entreprise. L’IA peut servir de support pour rédiger des contenus cohérents (des documents, des courriels ou des rapports).

    Stimuler l’innovation et créativité et réduire les temps durant lesquels les collaborateurs pourraient ressentir le syndrome de la page blanche. Il s’agira là de faciliter le travail des collaborateurs en liaison avec le marketing, la publicité ou le commerce. De cette utilisation pourrait surgir pour les collaborateurs de nouvelles façons d’aborder des thèmes maitrisés par l’entreprise, mais qui déboucherait sur des idées innovantes. En cela, l’IA pourrait stimuler la croissance et la compétitivité de l’entreprise.

    les différents usages liés à l'intelligence artificielle ; faire un résumé créer des images ; trouver des idées

    En résumé, ce que peut apporter les ChatGPT, CoPilot et autres Gemini, ce sont des modules d’assistance. A l’image de ce qui a permis d’accélérer les usages depuis toujours : la calculatrice, l’ordinateur, le fax, le téléphone….toutes les solutions issues de l’innovation qui facilitent le travail.

    Qui sont les acteurs qui fournissent les solutions

    Depuis le lancement de ChatGPT par OpenAI, il existe de nombreuses solutions disponibles sur le marché. Elles sont payantes ou gratuites. Réservées aux développeurs ou à destination d’un plus large public. Intégrées à la suite bureautique Office365 ou seulement sur des sites internet.

    Les sites les plus facilement accessibles (gratuits) sont principalement les suivants :
    ChatGPT : https://chat.openai.com/
    CoPilot : https://copilot.microsoft.com/
    Google Gemini : https://gemini.google.com/app

    Mais il y en a beaucoup d’autres…
    L’illustration ci-dessous rassemble les forces en présence au début de l’année 2024. L’IA ayant cette propension à évoluer très vite, il est vraisemblable que la liste des entreprises qui y figure aura largement évoluée dans les mois à venir.

    Les entreprises fournissant des solutions d'intelligence artificielle : OpenAI, CoPilot, Google, Mistral AI, Anthropic, Llama, HuggingChat, EleutherAI, Perplexity, Deepl, Midjourney

    Poser la bonne question ou l’art du prompt

    Parce que ces outils ont été développés par des informaticiens, de nombreux utilisateurs continue à utiliser un langage orienté développeur. Ainsi, il est souvent question de générer un prompt. En termes plus basique, il s’agit de poser une question en fournissant des éléments de contexte et en étant précis.

    A titre d’exemple, si vous demandez à ChatGPT quel temps il fait, il sera incapable d’y répondre car les éléments sont variables et propre à une localisation donnée.
    L’intérêt de faire appel à l’IA est ailleurs. Il tient plutôt dans sa capacité à synthétiser et à apporter une information plus (ou moins) complète provenant de multitudes sources d’information.  

    A ceux qui n’ont pas encore posé de question à ChatGPT, Gemini ou CoPilot, je conseille toujours de demander comment l’IA peut directement les concerner :
    Quel va être l’impact de l’Intelligence Artificielle dans « préciser le secteur d’activité, le métier, ou  la fonction » ?
    La force ensuite de ces outils est d’aller plus loin dans le questionnement, en s’appuyant sur la première réponse obtenue. Le contexte ayant été fourni dès le début, il n’est plus nécessaire de le préciser et à partir de là chacun peut alimenter une conversation avec l’IA. Chacun peut alors par itération, expérimenter la puissance des réponses apportées.

    Alerter sur la véracité les informations obtenues

    Mais il appartient aux collaborateurs dans l’entreprise, de vérifier les réponses obtenues en croisant avec d’autres sources d’information. Certains sujets peuvent être plus soumis à l’erreur, que d’autres. En raison de leur complexité ou de leur manque de données fiables, ils donnent lieu à des interprétations controversées. L’histoire a démontré par le passé que les experts eux-mêmes peuvent parfois commettre des erreurs. Dans de tels cas, les réponses peuvent être plus incertaines.

    Les sujets clivant en font partie. En prenant le sujet du réchauffement climatique, il y a encore 10 ans, tous les scientifiques n’étaient pas tous d’accord pour dire que le dérèglement climatique était lié à l’activité humaine.

    Les risques liés à l’IA

    Certains l’on comprit depuis le début. Toute demande effectuée, sur les sites-plateformes d’IA ou via directement le bouton CoPilot intégré aux logiciels de la suite Microsoft 365, est envoyée pour analyse sur un groupe de serveurs distants, puis le résultat est renvoyé sous forme de réponse à l’utilisateur.
    De fait la question que les entreprises et leurs collaborateurs doivent se poser est : que se passe-t’il si les prompts générés contiennent des données internes qui relèvent du secret des affaires ? Quels sont les risques pour l’entreprise vis à vis de ses concurrents ?

    Le risque de divulgation d’informations confidentielles ; De même que, si le collaborateur d’une entreprise discute pendant un week-end barbecue avec son voisin (qui accessoirement travaille pour un concurrent) de sujets confidentiels liés à son travail, poser des questions à ChatGPT en fournissant en entrée des éléments secrets de l’entreprise implique que ces informations pourraient être divulguées à des tiers, y compris des concurrents

    Le risque perte de confidentialité et de propriété intellectuelle. Mal utilisée, l’IA peut compromettre les stratégies commerciales, des plans de produits ou d’autres informations critiques de l’entreprise. Il en résulterait alors une perte de compétitivité vis-à-vis des concurrents.

    Le risque de fuite de données. Dans le cas où, en tant qu’utilisateur il est impossible de savoir comment sont protégés les serveurs utilisés pour répondre aux questions, il est possible que les données confidentielles soient compromises. Cela pourrait alors entraîner des conséquences légales et des répercussions négatives sur la réputation de l’entreprise.

    Enfin, dans le cas où des concurrents parviendraient à accéder aux informations confidentielles divulguées par le biais d’une plateforme d’IA, ils auraient un avantage concurrentiel mettant en péril l’entreprise ayant fourni des données dans le cadre de questions/réponses alimentées par ses collaborateurs.

    Former et accompagner dans l’utilisation

    Apprendre aux collaborateurs à générer sans risque des questions afin de correctement contrôler l’information transmise à l’IA. Telle est la mission des PME si elles veulent utiliser et bénéficier de la puissance des plateformes d’Intelligence Artificielle.

    Et comme pour toute (r)évolution technologique, il importe d’accompagner les collaborateurs dans ce processus. L’objectif étant de faire monter en compétence, tout en atténuant les risques liés à la confidentialité des données.

    Pour cela, il est essentiel pour les entreprises de mettre en place des politiques et des protocoles stricts en matière d’utilisation de l’IA, de former les employés sur la gestion sécurisée des informations sensibles, et de mettre en œuvre des contrôles techniques pour garantir que les données confidentielles ne sont pas accidentellement divulguées.

  • Quelles entreprises vont  rapidement être contraintes d’utiliser l’IA et Chatgpt ?

    Quelles entreprises vont rapidement être contraintes d’utiliser l’IA et Chatgpt ?

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    Depuis son lancement, et au travers des différents articles et reportages que nous voyons, l’IA (intelligence artificielle) et ChatGPT s’imposent dans notre quotidien. Ce n’est pas complétement une nouveauté. Les ChatBots existent depuis plusieurs années. Mais ChatGPT nous a fait prendre conscience de ce qui était en train de se passer.
    Les entreprises doivent maintenant savoir à quel point elles sont concernées et comment elles doivent intégrer la question de l’utilisation dans leur activité.

    Faire une liste exhaustive des entreprises et des secteurs d’activité qui vont devoir utiliser et intégrer CharGPT dans leur mode de fonctionnement est une tâche complexe. Un peu comme si au lancement d’Arpanet en 1969 (l’ancêtre d’internet), il avait fallu faire la liste des business impactés. Comment deviner l’essor de l’e-commerce 30 ans plus tard.
    Pour autant il existe des indices qui permette de se faire certaines idées. Ils ont un point en commun : toute tâche reccurrente dont la valeur ajouté est moindre.

    Les entreprises avec un service clientèle : Celles qui ont besoin de gérer des volumes importants de demandes de renseignements des clients peuvent utiliser ChatGPT pour fournir des réponses rapides et précises aux questions courantes. Cela permet de soulager la charge de travail des agents du service clientèle et d’améliorer l’expérience client.

    Les activités avec du E-commerce : Les entreprises de commerce électronique peuvent utiliser ChatGPT pour aider les clients à trouver des produits, répondre à leurs questions sur les spécifications, les délais de livraison, les retours, etc. Cela peut contribuer à améliorer la conversion des ventes et à réduire les abandons de panier.

    Les entreprises avec assistance technique : Nombre de demande et requêtes utilisateurs quant au fonctionnement d’un produit technologique ou d’un service peut modélisé au travers de ChatGPT, afin d’aider les clients à résoudre des problèmes techniques courants. L’IA peut fournir des instructions étape par étape ou diagnostiquer les problèmes pour permettre aux utilisateurs de résoudre eux-mêmes les problèmes simples.

    La formation en ligne : Toutes les plateformes d’apprentissage en ligne peuvent utiliser ChatGPT pour fournir une assistance aux apprenants, répondre à leurs questions et leur fournir des informations supplémentaires sur les cours. Cela peut améliorer l’engagement des apprenants et faciliter leur progression dans les cours.

    Le secteur de la santé : Fournir des informations sur les symptômes courants, les maladies, les traitements, les conseils de santé généraux, etc. Cela peut aider les patients à obtenir des informations fiables rapidement et à soulager la charge de travail des professionnels de la santé.

    Enfin tous les secteurs utilisant des ressources liées aux métiers de l’informatique seront également impactés. Les développeurs seront amenés à travailler sur l’intégration de ChatGPT dans les systèmes existants. Cela aura pour but de créer du code autant que d’identifier des bugs ou des améliorations de syntaxes dans les applications.
    Les métiers liés à la gestion et à la supervision du système s’ajouteront à la liste. Les administrateurs système délègueront la surveillance et les mesures de performance du système à ChatGPT. Il pourra également gérer sans intervention humaine, les mises à jour et les correctifs de sécurité, et garantir le bon fonctionnement global du système. Le secteur de l’informatique restera malgré tout essentiel au développement, l’intégration, la maintenance et l’optimisation des systèmes utilisant ChatGPT

    Il est important de noter que l’utilisation de ChatGPT dans des domaines sensibles ou réglementés nécessitera une attention particulière pour garantir la précision des informations fournies et la confidentialité des données des utilisateurs. Pour les entreprises désireuses de mettre en œuvre le système en interne, il sera recommandé d’effectuer des tests rigoureux et de mettre en place des mécanismes de supervision pour s’assurer que les réponses de ChatGPT sont fiables et appropriées.

    Et que se passera t’il si ces secteurs d’activité décident de ne pas utiliser chatgpt ?

    Si pour autant certaines entreprises dans différents secteurs d’activité décident de ne pas utiliser ChatGPT, cela pourra avoir des conséquences organisationnelles, fonctionnelles et financières.

    Il pourra se produire une charge de travail accrue pour le personnel. Sans ChatGPT, les entreprises devront compter davantage sur leur personnel pour répondre aux demandes des clients, ce qui peut entraîner une augmentation de la charge de travail. Cela peut entraîner des retards dans les réponses aux demandes des clients et une diminution de la satisfaction client.

    Des coûts opérationnels plus élevés par rapport aux entreprises concurrentes utilisant ChatGPT. En effet, l’IA peut contribuer à réduire les coûts opérationnels en automatisant les réponses aux questions courantes. Sans cette automatisation, les entreprises seront vraisemblablement obligées d’embaucher davantage de personnel pour gérer les demandes des clients, ce qui entraînera des coûts supplémentaires.

    Une expérience client moins satisfaisante. Avec un monde ultra-connecté, les consommateurs (autant que les entreprises elles-mêmes) sont habitués à la prise en compte des demandes immédiates. Lorsque les clients ne reçoivent pas de réponses rapides et précises à leurs questions, cela peut entraîner une expérience client moins satisfaisante. Les clients peuvent se sentir frustrés ou insatisfaits, ce qui peut avoir un impact négatif sur la réputation de l’entreprise et entraîner une perte de clients.

    Des risque d’erreurs humaines : Lorsque les réponses sont entièrement dépendantes du personnel, il existe un risque accru d’erreurs humaines. Les employés peuvent fournir des informations incorrectes ou omettre des détails importants lorsqu’il ne sont pas parfaitement formés (ou dans les cas de secteurs ayant un turnover salarial important). Ceci peut entraîner des problèmes supplémentaires pour les clients et une baisse de confiance dans l’entreprise.

    Une perte de temps et d’efficacité. Sans ChatGPT, les employés devront consacrer plus de temps à répondre aux questions courantes, ce qui peut réduire leur capacité à se concentrer sur des tâches plus complexes et stratégiques. Cela peut entraîner une perte d’efficacité globale de l’entreprise.

    Il existe cependant des exception. Il est important de noter que l’utilisation de ChatGPT ne convient pas nécessairement à toutes les entreprises ou à tous les scénarios. Certaines entreprises préfèrent un contact humain direct avec les clients, et d’autres peuvent avoir des contraintes réglementaires ou de sécurité qui rendent difficile l’utilisation de solutions d’IA. Dans ces cas, d’autres moyens de fournir un soutien efficace aux clients doivent être mis en place.

    Quelle différence entre les vieux ChatBot et ChatGPT ?

    ChatGPT apporte plusieurs différenciations clés par rapport à d’autres systèmes de chatbot ou d’assistance virtuelle.

    Sa capacité de compréhension et de génération de langage naturel en fait un outil plus efficace. ChatGPT est conçu pour comprendre et générer du langage naturel de manière fluide. Il peut interpréter les questions des utilisateurs de manière contextuelle et fournir des réponses pertinentes et cohérentes. Cela permet des interactions plus naturelles et une meilleure expérience utilisateur.

    ChatGPT dispose d’une capacité d’apprentissage et une adaptabilité que n’avait pas les ChatBot. Il évolue en continu, il peut être adapté à des domaines spécifiques et peut apprendre de nouvelles informations à mesure qu’il interagit avec les utilisateurs. Il peut même être entraîné avec des données spécifiques à l’entreprise pour mieux comprendre les besoins et les préférences des utilisateurs. ça permet de personnaliser les réponses et d’améliorer la précision au fil du temps.

    Il dispose d’une capacité à traiter des informations complexes, ce que ne fait le ChatBot. ChatGPT est capable de traiter des informations complexes et de fournir des réponses détaillées sur une large gamme de sujets. Il peut effectuer des recherches en temps réel pour obtenir des informations actualisées et fournir des explications approfondies. Cela permet de répondre aux questions plus avancées des utilisateurs.

    Il est conçu pour fournir une expérience de conversation plus naturelle et engageante ; Cela s’apparente à la notion d’interaction conversationnelle telle qu’elle existe dans la vie de tous les jours (et qui pourrait faire croire qu’on est face à un humain). Il peut gérer des interactions multi-tours, où les utilisateurs peuvent poser plusieurs questions successives et le modèle peut suivre le contexte de la conversation. Cela permet des échanges plus fluides et une meilleure compréhension des besoins des utilisateurs.

    Il est pourvu d’une polyvalence et d’une adaptabilité pouvant l’intégrer à différentes plateformes, comme les sites web, les applications mobiles ou les messageries instantanées. Il peut être utilisé dans une variété de secteurs et adapté à différents cas d’utilisation, ce qui en fait une solution polyvalente pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises.

    Ces différenciations font de ChatGPT un outil puissant pour fournir une assistance virtuelle efficace et améliorer l’expérience utilisateur dans de nombreux domaines.

    Avancer avec ChatGPT ou disparaitre : la seule issue ?

    L’évolution de la société et le vieillissement de la populations invitent à penser que tous les retraités ne seront pas remplacés sur le marché du travail. Et sauf dans le cas où ces derniers n’occupaient pas des fonctions essentielles, il est fort probable que les entreprises digitaliseront les fonctions laissées vacantes. Sans doute, ChatGPT va pouvoir remplir des tâches pour lesquelles l’intervention humaine est évitable.

    Personne aujourd’hui ne se choque de ne plus voir sur les chaines d’assemblages des humains en train de serrer des boulons comme le faisait Charlie Chaplin dans les Temps Modernes. Il est même possible que la génération Z, en voyant aujourd’hui le film puissent se demander comment il était possible de travailler toute une vie dans ces conditions.

    En clair, ChatGPT va aider les entreprises à produire (plus/mieux) avec moins de salariés. L’évolution en marche peut effrayer. Comme se fut le cas pour tout ceux concerner par les métiers automatisables. Avec l’IA et ChatGPT, une marche a été franchie. Elle est peut être plus grande que celles des dernières révolutions technologique. Il convient de s’adapter si nous ne voulons pas être avalés par la vague technologique.

     

  • Les flux de piétons dans les centres commerciaux

    Les flux de piétons dans les centres commerciaux

    A quel endroit d’un centre commercial est-il préférable de s’implanter ? A l’entrée ou au milieu ? En cas d’entrées multiples, mieux vaut-il être côté Sud, Ouest, Est ou Nord ? Qu’elle est l’influence d’une station de métro ou d’un arrêt de bus à proximité. Autant de variables cruciales permettant de connaître la valeur du flux de piétons dans les centres commerciaux.

    Une étude de l’université de Hong Kong a été ainsi effectuée dans un centre commercial rassemblant 146 magasins et à proximité d’une gare ferroviaire. A partir de milliers de données de comptage de flux piétons certains éléments de réponse apparaissent (source : https://www.researchgate.net Explaining the variations in the pedestrian flow values of shopping centres).

    Cette étude identifie les principaux déterminants de la valeur du flux de piétons en liaison avec le coût de la location de l’emplacement du magasin. En d’autres termes, l’analyse a permis de faire un classement en fonction des loyers, et du chiffre d’affaires généré par le flux des piétons.

    Évidence commerciale du flux piétons

    Le flux de piétons est un indicateur de performance important des centres commerciaux. Faire entrer plus de gens dans ces endroits, et par rebond dans les magasins, c’est espérer leur faire consommer et donc accroître le chiffre d’affaires. Au niveau du marché immobilier, il est assez fréquent que la location des magasins situés dans la zone à plus fort flux de piétons entraîne un loyer plus élevé.

    Le flux piétonnier montre simplement la popularité d’un lieu (centre commercial ou emplacement en centre-ville), et permet de vendre plus. Si le centre commercial n’est pas en mesure de maintenir un nombre suffisant de piétons, cela peut indiquer qu’il n’est pas en mesure d’attirer un nombre suffisant de clients commerciaux. Une illustration de cela a été faite en 2019 dans la ville de Toulouse avec la fermeture du centre commercial de l’Hippodrome La Cépière pour cause de manque d’affluence.

    Cependant, en augmentant le flux de piétons par des politiques locales (mise en place de lignes de bus par exemple), le chiffre d’affaires peut augmenter, mais jusqu’à une certaine limite.

    Flux piétons et saturation

    Il existe une relation entre les caractéristiques physiques d’un emplacement et la quantité de flux de piétons possible. Un exemple de limite est la largeur disponible d’une allée (ou d’un trottoir pour un centre-ville) rapporté au volume de personnes présentes.

    Les expérimentations sur le comportement des piétons ont montré qu’à partir d’un certain niveau de saturation de l’espace, on constate une diminution de la vitesse des piétons, et une relative stagnation du chiffre d’affaires généré en magasin. En effet, nombre de personnes présentes va chercher à s’extraire de la foule pour, soit évoluer dans des zones marchandes proches et plus calmes, soit trouver définitivement d’autres endroits pour effectuer leurs achats. La période de fin d’année illustre se phénomène. Lorsqu’il y a trop de monde, les gens cherchent à acheter ce dont ils ont besoin et rapidement repartir. Le phénomène de ballade, propice à l’achat plaisir, disparaît avec une trop grande influence.

    C’est d’ailleurs ce que montre l’étude menée par l’Université de technologie de Delft (Modelling passenger flows in public transport facilities). Étant donné que l’espace disponible est de plus en plus sous pression, son efficacité et le confort de marche deviennent de plus en plus importants. Des variables telles que la qualité du flux de piétons, les temps de trajet, les temps d’attente, la création de files d’attente, les itinéraires préférés, la proximité éventuelle de magasins permettent de comprendre les raisons de l’attraction de certains endroits et la désaffection d’autres.

    A partir d’une trop grande affluence des comportements de fuite apparaissent. Dépassé le seuil de saturation, le flux de piétons n’a plus d’influence sur les ventes. De fait, il n’est pas toujours avantageux de consacrer des ressources à l’augmentation du flux de piétons.

    Corrélation entre affluence et loyer d’un emplacement commercial

    Dans de nombreuses villes, le volume du flux de piétons a été l’une des considérations lors de la négociation du loyer. Une augmentation du flux de piétons peut entraîner une hausse du loyer des centres commerciaux. Si cette hypothèse est généralement vraie, l’effet de l’augmentation du flux piétonnier sur le niveau de loyer des centres commerciaux varie d’un centre commercial à l’autre. En d’autres termes, la valeur du flux piétonnier pour les magasins a un impact positif sur le chiffre d’affaires mais aussi sur le loyer qu’il devront payer au propriétaire du centre commercial. Mais son ampleur peut varier considérablement d’un centre commercial à l’autre ou d’une rue d’un centre-ville à une autre.

    Pour simplifier, le niveau d’un loyer et par extension du chiffre d’affaires que l’emplacement génère est fonction de plusieurs paramètres :
    – Les caractéristiques physiques  de l’emplacement (la disponibilité des places de stationnement, la facilité de déplacement dans la zone commerciale, le nombre de points d’accès ou d’entrées, l’âge du(des) bâtiments ;
    – La zone de chalandise, résidentiel ou non résidentiel, le revenu médian des ménages alentours ;
    – Le nombre de piétons sur site ;
    – L’éloignement ou la proximité d’autres centres commerciaux concurrents

    Il est à noter que les centres commerciaux à thème ont un impact positif sur la valeur de l’affluence. La plupart des consommateurs qui s’y rendent sont des acheteurs ciblés. De ce fait, les centres commerciaux à thème auront tendance à pratiquer des loyers élevés. L’effet induit pour les magasins sera prioritairement de proposer davantage de marchandises de luxe. Pour couvrir leurs frais de location élevés, et pour répondre aux besoins des acheteurs qui dans ce contexte recherchent des articles de plus grande valeur.

    Ce qu’il faut en retenir

    Cette étude montre que les principaux déterminants de la valeur du flux de piétons dépend de la quantité de personne. La densité de flux à l’entrée du centre commercial est un facteur important qui influe sur l’atmosphère ressenti par le client. La proximité d’une gare ou d’un arrêt de bus accroît mathématiquement le flux. Mais en cas de dépassement du seuil de saturation l’impact devient négatif, lorsque la densité de piéton au mètre carré est trop importante.

    L’augmentation du flux de piétons n’est pas le seul critère à prendre en compte, pour déclencher des opportunités der consommation. Les centres commerciaux doivent mettre en œuvre des stratégies permettant d’accueillir le flux de piétons dans des conditions agréables sous peine de perdre des parts de marché au profit de concurrents mieux organisés.

    A l’aide de cette évidente conclusion intuitive, les commerçants, franchiseurs peuvent ainsi définir l’opportunité de tel ou tel emplacement dans un centre commercial et la comparer à une implantation en centre ville dès lors qu’ils ont accès aux chiffres d’affluence disponibles dans les mairies et les chambres de commerce.

  • Les commerces qui se sont adaptés à la crise

    Les commerces qui se sont adaptés à la crise

    L’outil informatique est devenu incontournable dans nos modes de vie. Avec le cloisonnement vécu en 2020, ce phénomène s’est accéléré. Avec un nombre d’heures passées par jour sur internet, en hausse.

    Parce qu’il a fallu fermer les magasins, de nombreuses entreprises ont accéléré leur digitalisation ; Alors que l’économie tournait au ralenti, elles ont amélioré leurs parts de marché et leur chiffre d’affaires. Amazon, Facebook, Netflix ou Google viennent rapidement à l’esprit, mais il existe bien d’autres cas, à des niveaux plus local, qui ont réussi à s’en sortir.

    Face à un contexte économique difficile, leurs expériences nous offrent des éléments de réflexion à suivre, pour continuer à s’adapter dans les mois et les années à venir.
    Les heureux élus de 2020 font partie des secteurs d’activité de l’e-commerce, de la livraison à domicile, de la remise en forme, et des occupations récréatives. Voici quelques exemples d’entreprises qui ont tiré profit de la crise.

    Cours en ligne – à la maison, contre salles de gym

    Les restrictions de mouvement et de voyage ont été de mauvaises nouvelles pour les salles de sport, mais la vente d’équipements d’entraînement aux personnes qui ont cherché à s’entraîner à domicile a augmenté.

    La fermeture de nombre de salles de gyms a obligé les accros au sport de se tourner vers les cours en ligne pour s’entraîner à domicile. L’entreprise Américaine d’équipements de gym pour les particuliers Peloton, www.onepeloton.com, a ainsi connu une forte hausse de demande pour ses vélos et tapis de course d’intérieur connectés à internet ainsi que pour ses cours en ligne. De même que dans les magasins de sport, il y a eu une razzia sur l’achat d’articles de fitness, allant des poids aux tapis de yoga. Tout le monde a voulu sa salle de sport à la maison.

    Le secteur du « digital fitness » a également assisté à une augmentation. Les ventes de Smartwatch ont augmenté de 22 % au début de 2020 par rapport à la même période de 2019, selon les chiffres publiés par la société de conseil Strategy Analytics. De nombreux consommateurs se sont mis à utiliser des montres connectées pour surveiller leur santé et leur forme physique pendant le confinement.

    Un réseau de cavistes efficace

    Le confinement et les restrictions dans les déplacements ont été potentiellement une excellente nouvelle pour les commerces qui avaient initié une démarche de digitalisation de leur offre. Parce que la consommation n’allait pas s’arrêter, de plus en plus de gens ont commencé à faire leurs achats en ligne. Certaines entreprise telles que le caviste Nicolas, ont su s’adapter et poursuivre leur croissance malgré ces temps difficiles.

    Avec 500 magasins en France le réseau Nicolas a réussi à gérer la crise sanitaire. En essayant d’anticiper et de rassurer les clients. Comme par exemple avec l’annulation par précaution de leur 5e édition des “Vinissimes” en mars 2020 (des dégustation privées) alors que le confinement n’avait pas encore été promulgué. Si de l’aveu même des responsables de l’enseigne, cette décision a été difficile à prendre, il en allait de la crédibilité de la marque vis à vis de ses clients, et du souhait continuer à afficher leur slogan : prendre soin de vos fêtes.
    En dépit de ces mesures, l’arrêt commercial n’a pas été total, puisque le site marchand www.nicolas.com a permis d’atteindre des ventes multipliées par presque trois par rapport à la période précédente. Historiquement avec des consommateurs un peu différents de ceux achetant dans les magasins, l’enseigne a réussi à traverser cette période en fonctionnant avec le minimum vital.
    La chance de Nicolas a été d’être un groupe avec suffisamment de trésorerie et d’avoir su prendre le tournant de l’e-commerce depuis quelques années.

    Le tricot avec Stitch & Story

    Les loisirs récréatifs ont depuis longtemps passionné les gens. L’entreprise Anglaise Stitch & Story (www.stitchandstory.com) s’est donnée comme mission de rendre le tricot cool. Une entreprise qui a commencé en mode start-up dans la cuisine, et qui a pris de l’essor pendant la pandémie de coronavirus. Stitch & Story est une entreprise d’artisanat en ligne qui  compte 11 employés à plein temps. Elle vend du matériel et propose des tutoriels pour les personnes qui veulent apprendre à tricoter et à crocheter. Elle a connu une croissance énorme ces derniers mois. Les deux co-fondatrices, Jennifer Lam et Jen Hoang ont créé l’entreprise en 2013 dans le but d’inspirer les nouvelles générations à apprendre le tricot. Au début il s’agissait de réapprendre aux gens comment faire ; à l’aide de vidéos explicatives ; puis elles ont répondu aux besoins des gens qui regardaient en mettant en vente tout l’équipement nécessaire au tricot. Aujourd’hui avec le nombre de personnes enfermées, l’intérêt est monté en flèche. Les ventes entre mars 2019 en mars 2020 ont été multipliées par 9. L’entreprise a su répondre à l’émergence d’une tendance. Entre la lassitude éprouvée par de nombreux salariés travaillant toute la journée sur des écrans d’ordinateur, et l’envie de décrocher des smartphones et des réseaux sociaux, elles ont su imposer une marque. L’artisanat, comme moyen d’échapper à une situation anxiogène. L’entreprise permet à des milliers de clients de créer quelque chose à partir de peu.

    Les services de repas et de livraison à domicile

    Le secteur de la livraison des repas à domicile a su tirer profit des restrictions de déplacements de la population. Contraintes de rester enfermer chez elles, de nombreuses personnes ont fait appel aux services de livraison à domicile durant le confinement. Résultat, les sites de commerce en ligne avec livraison, ont enregistré un taux de fréquentation très élevés. Les entreprises telles que UberEats ou Fraiche Family ont eu une croissance impressionnante pour répondre aux besoins d’une population confinée, mais qui devait continuer à se nourrir.

    Avec ce confinement, il était pourtant possible de voir se réduire le nombre de fois où les gens allaient acheter un repas en ligne et se le faire amener. En effet, avec le cas du télétravail, les gens ne perdaient plus de temps dans les transports, et avaient plus de temps pour faire à manger. Contre toute attente, ça n’est pas arrivé. Les plats préparés – tendance santé, bien-être et naturel – ont continué à largement être consommés, accompagné des produits surgelés et longue conservation. Le manque d’habitude ou le besoin d’être accompagné ont pu être à l’origine de cette situation.

     

    Une entreprise a compris qu’il fallait accompagner les consommateurs ; leur donner des idées de repas et leur faciliter la préparation. C’est ainsi que l’entreprise Canadienne Cook It (www.chefcookit.com) a élaboré son offre : les clients indiquent à quelle fréquence ils souhaitent cuisiner ; ils choisissent des recettes ; ils reçoivent tous les ingrédients avec la recette.
    L’exemple de Cook it incarne le type d’entreprises émergentes qui à l’aide du digital, répond à un besoin client différent, dans un secteur d’activité qui pourtant appartient à l’ancienne économie.

    E-commerce français en retard

    Ces quelques exemples montrent que la digitalisation du commerce est entrée dans les attentes et les usages des consommateurs. Mais cela masque pourtant le retard de la France en la matière au niveau des petits commerces. Seulement 30% des commerces de l’hexagone sont digitalisés alors qu’ils sont 70% en Allemagne. Les causes sont diverses : retard sur le volet informatique ; retard sur la prise de conscience de l’enjeu face à la concurrence telle qu’Amazon ou Alibaba ; absence de remise en question sur l’évolution du commerce ; méfiance de la part des petits commerces concernant l’intérêt économique.

    Il est possible que 2020 soit le tournant dans la relation entre les consommateurs et les magasins physiques. Et pour les commerçants qui ne peuvent pas s’adapter, il existe un risque important de les voir disparaître dans les prochaines années.

  • Quel impact la pandémie a-t’elle eu sur les produits de luxe ?

    Quel impact la pandémie a-t’elle eu sur les produits de luxe ?

    De nombreux indicateurs montrent que durant la pandémie, les ménages se sont mis à épargner. Une période de crise dans laquelle il a semblé que les achats non essentiels ont disparu. Il aurait dû en résulter une baisse importante des ventes des produits de luxe. Or après une année 2020 placée presque entièrement sous le signe de la restriction et du cloisonnement, il n’en est presque rien. Selon le rapport Bain & Compagny, le marché des produits de luxe n’a reculé que de 23% (source : www.bain.com – Covid 19 crisis luxury fall).

    D’où la question : Que s’est il passé ? Pourquoi la chute n’a t’elle pas été plus importante ? Y a t’il une différence, au delà de l’aspect financier, entre les processus de consommation des produits de consommation quotidiens ou presque (habillement, loisirs) et les produits de luxe (montres, bijoux, sacs et accessoires) ?
    Pour le comprendre, plusieurs études ont analysé en détail les facteurs expliquant cette situation.

    L’importance de la marque et de son image

    Les principaux critères de décision avant d’acheter un produit de luxe restent très émotionnels. Et des chercheurs tels que Gordon Foxall de l’université de Cardiff en ont mis en lumière plusieurs (source : Behaviour analysis and consumer psychology, Journal of Economic Psychology 1994, Consumer behaviour analysis and the behavioural perspective model 2011).

    L’un des plus important est la renommée de la marque, au travers son histoire ou ses démarche sociétale. Il peut s’agir de la combinaison entre l’héritage depuis des dizaines d’année de présence sur le marché, un engagement en matière de diversification, d’innovation et de service après-vente permettant de se distinguer vraiment par rapport aux concurrents du même secteur.

    Un autre facteur influent est la réputation du designer de la marque ; son expertise (l’exemple d’Olivier Rousteing pour la maison de couture Balmain).

    Les acheteurs de ces produits non essentiels ont des profils très variés en termes de catégorie socio-professionnelle, ou d’âge. L’excellence et l’élégance sont des éléments déclencheurs pour acheter du luxe. Cela plus particulièrement pour les plus de 50 ans. Alors que pour les jeunes générations, c’est la plus grande sensibilité à la personnalisation, aux éditions spéciales ainsi qu’aux valeurs et au sens de la marque.

    L’enjeu pour les marques de luxe est d’adapter leurs messages en fonction de ces différentes cibles. Bref, des éléments plus importants que la valeur des produits vendus, qui font du prix une caractéristique presque secondaire.

    Caractéristiques de l’achat de luxe

    Au contraire du phénomène de l’achat impulsif, la consommation dans le domaine des produits de luxe, doit correspondre à un parcours composés de plusieurs moments clés. Ces moments sont l’identification, l’inspiration, la personnalisation, les composantes du produit, la recommandation sociale, et l’expérience d’achat. Or, le risque pour les enseignes qui ne remplissent pas ces caractéristiques, ou qui ne les satisfont pas pleinement, est que le consommateur abandonne son désir d’achat.

    Dans le détail, la marque de luxe doit proposer à l’achat un produit en tant que tel mais doit véhiculer une forte charge émotionnelle. Le nom de la marque est donc essentiel dans ce milieu en tant qu’élément d’identification et de différentiation. Il représente une garantie de qualité mais aussi des valeurs et une identité bien spécifiques dans lesquelles se reconnaît le consommateur.
    Le produit de luxe permet de promouvoir une histoire et des références sociales. Ses fonctions intrinsèques telles la protection contre les intempéries pour des événements, disparaissent au profit du désir que le produit inspire. Avec l’augmentation de la prise d’information par internet, les produits seront mis en scènes dans des univers qui évoque ce désir.
    Le fait de rendre possible la personnalisation incline à classer un produit dans la catégorie luxe. Cela s’oppose aux produits de consommation standardisés, fabriqués en masse. l’enjeu ici est de posséder un article unique, et qui rend ainsi celui ou celle qui le porte ou le possède, différent des autres. Différent dans une acceptation valorisante.
    Les composantes des produits doivent, également appartenir aux critères du moment. Ainsi, les vêtements en fourrure, considérés comme luxueux il y a encore quelques années, sont délaissés au profit de produits en synthétique qui imitent presque parfaitement la fourrure véritable.
    Avec l’essor des réseaux sociaux, un produit se positionne dans la catégorie luxe lorsque, considérant un prix de vente supérieur à un produit standard, il s’affiche avec ou auprès d’ambassadeurs prestigieux ou reconnus : Stars de cinéma, ou influenceurs médiatiques.

    Enfin l’expérience d’achat arrive en fin de parcours. Ayant rempli toutes les conditions précédentes, le consommateurs doit ressentir une émotion qui le conforte dans la valeur qu’il met dans le produit, qui sera parfaitement corrélé au prix à débourser.

    Faciliter l’achat quelque soit le canal de communication

    Alors même que les produits de luxe s’adressent à un public restreint, les marques communiquent auprès des réseaux sociaux pour toucher une masse de cibles. Facebook, Instagram ou YouTube occupent dorénavant une place importante parmi les plateformes de contenu digital pour les acheteurs de produits de luxe tout au long du parcours d’achat. L’enjeu étant d’accroître la taille du marché par un effet d’entraînement. Le consommateur moyen peut, par effet d’imitation, souhaiter acquérir un produit de luxe ; il importe pour les marques de rendre possible cette aspiration élitiste à destination de cette population de consommateurs occasionnels.

    Les plateformes de réseaux sociaux sont présentes de façon constante tout au long du parcours ; elle participe et aide à découvrir de nouveaux produits de luxe et rediriger les acheteurs vers les magasins physiques. L’enjeu est de créer des synergies entre les plateformes digitales et les commerces, afin d’offrir une expérience d’achat pertinente à chaque utilisateur.

    Innovation et luxe

    L’étude du rapport Bain & Compagny montre que les attentes en matière d’expérience d’achat de produits de luxe sont tout aussi élevées en ligne (service, site web, réseaux sociaux) qu’hors ligne, dans les magasins.

    Le shopping en ligne n’est plus du tout marginal et s’est profondément installée chez les acteurs du luxe. Même s’il s’est généralisé sur toutes les classes d’age, il concerne plus particulièrement les plus jeunes acheteurs (38% des moins de 29 ans déclarent faire leurs achats d’articles de luxe en ligne ; catégories vêtements et sacs et accessoires). Ce basculement vers le shopping de luxe en ligne est de 32% chez les 30-49 ans, et 26% chez les 50 ans et plus (source : Google Trends 2021). Les achats sur site, dans les commerces de luxe restent néanmoins la norme avec 64 % en volume.

    La transformation vers le numérique est principalement lié aux facilités que ce type d’achat permet : Livraison, paiement, capacité à filtrer parmi l’offre d’articles disponibles.
    Les marques qui ne s’orienteront pas vers ces innovations de présentation perdront probablement du terrain face à la concurrence.

    Appartenir à une tribu et véhiculer un message

    Il en résulte qu’en achetant des produits de luxe, les consommateurs tentent de transmettre la valeur symbolique de la marque sur leur propre identité. Ils utilisent les produits de luxe pour communiquer et les considèrent comme une extension de leur personnalité. Les produits de luxe sont souvent consommés dans la recherche d’une reconnaissance sociale et pour obtenir un plus grand prestige ou un plus grand respect d’autrui. La consommation de ces produits se formalise dans le but d’améliorer la position dans la société, en tant que consommation de notoriété.

    Toutes ses caractéristiques ont permis à l’industrie du luxe de se maintenir et d’amoindrir le choc de consommation au cours de la pandémie. Prendre exemple sur leur stratégie de vente et de consommation semble pertinent.

  • Comment faire revenir les clients en magasins ?

    Comment faire revenir les clients en magasins ?

    L’impact de la pandémie du covid-19, du fait de la réduction des déplacements des consommateurs dans les magasins, a donné un coup d’arrêt spectaculaire à l’économie, et notamment dans le secteur du commerce de détail. La crise constatée a atteint un niveau sensiblement également dans tous les pays. Mais selon qu’il s’agissait d’un magasin en centre ville, une boutique en ligne, des produits essentiels ou non essentiels, des petites ou grandes enseigne, le choc a été vécu très différemment.
    Alors est-ce que cette crise a profondément changé la manière dont les consommateurs achètent ? et quelles sont les moyens de faire revenir les clients en magasins une fois que la situation s’éclaircira ?
    Voici les grandes tendances sur lesquelles les commerçants des centre-villes doivent réfléchir.

    Être présent sur internet

    Chaque jour, des centaines de millions de personnes se tournent vers les moteurs de recherches pour se renseigner sur les produits et sur leurs prix. La pandémie a imposé le cloisonnement et a empêché les consommateurs de se déplacer. Ce qui a inéluctablement changé leurs habitudes.
    Le chemin menant à l’achat n’est plus linéaire. Les gens ont digitalisé leur approche. La recherche ne se fait plus par une prise d’information via les conversations avec des amis, ou dans les magasins. Le retail doit répondre au défi de la digitalisation de ses produits. Comment les présenter facilement, tout en offrant les expériences personnalisées et pertinentes auxquelles les acheteurs s’attendent via internet. Les moteurs de type Google, Bing ou Facebook deviennent des moyens de se renseigner pour une grande partie des consommateurs. Le numérique a une influence croissante sur le parcours d’achat du consommateur. Dans le cas du marché Asie-Pacifique (qui est un peu en avance par rapport à l’Europe), c’est 82% des actes d’achat qui passent d’abord par une recherche en ligne (source Google Global Web Index, Asia Pacific Internet Users, Wave Q1 2019).

    Mettre en avant sa marque autant que sa situation géographique

    La création publicitaire ou la communication restent d’importants moteurs pour l’efficacité des campagnes de vente.
    Les commerces de centre ville et les marques se doivent d’être présents dans les recherches internet ; Et afin de ne pas être invisibles dans la somme des produits concurrents, ils doivent créer une valeur réelle, significative et distincte. Des vidéos de l’intérieur du magasins, ainsi que des vues du centre ville où il est agréable de se promener sont autant de moyens pouvant aider à renforcer la notoriété et à différencier une marque auprès des acheteurs internet au niveau local et national.

    Le monde d’aujourd’hui a réduit l’attention des consommateurs ; Les vidéos (plus faciles que de lire un article) sont devenues un moyen d’améliorer l’engagement. Que ce soit sur Facebook, DailyMotion ou YouTube, les marques utilisent des vidéos explicatives pour promouvoir leurs produits. Et par l’intermédiaire de vidéos de déballage, des influenceurs mettent en avant les produits. Une excellente création, associée à un ciblage géographique ou démographique, peut aider à renforcer la notoriété d’une marque.
    Il est également possible de passer par des outils de type Google Search Ads. Ils vous permettent de cibler les utilisateurs au bon moment, avec les bonnes annonces et le bon contenu. Une méthode automatique pour faciliter la recherche de nouveaux clients.

    Augmenter les intentions d’achats

    Les consommateurs d’aujourd’hui vivent – et achètent – dans un monde sans limite, ce qui rend la stratégie de vente omnicanale plus importante que jamais. Les commerçants traditionnels doivent créer des expériences d’achat en ligne en se concentrant sur la facilité ; Par exemple, lorsque l’achat en ligne nécessite pour être validé de remplir le nom, le prénom, l’adresse, le numéro de téléphone du client avant de payer, cela rend l’expérience client contraignante. C’est certes intéressant pour le commerçant, qui souhaite mieux connaître son client, mais cela peut être un frein dans beaucoup de cas, et faire fuir l’internaute. Une expérience d’achat sans friction pour les acheteurs omnicanaux maximise les ventes.

    Les magasins doivent aussi mieux comprendre la fréquentation dans leurs magasins locaux. Si le taux de transformation entre le nombre de personne passant devant la vitrine et ceux qui entrent a moins de sens en période de restriction de déplacements, celui du nombre de visiteurs sur un site internet et le nombre d’achat obtenu est intéressant.

    A l’heure de la mondialisation, la consommation locale est devenu un enjeu d’appartenance. Elle prend de l’essor dès lors que la digitalisation des magasins est bien pensée. Les acheteurs peuvent savoir localement quels produits sont en stock grâce à une information en ligne et ont des options de click & collect en magasin qui leur facilitent la vie.

    Un changement de paradigme pérenne

    Avec près d’un consommateur mondial sur deux qui achète maintenant plus fréquemment en ligne en raison du COVID, la tendance est maintenant ancrée. Dès lors l’enjeu est de savoir si ce comportement restera en l’état, même après l’assouplissement des restrictions et l’ouverture des magasins physiques.

    Une étude récente (Google/Ipsos, Global Retail Study) montre que 53% des acheteurs en ligne disent qu’ils choisiront d’acheter en ligne plus souvent après la pandémie, et 38% des consommateurs qui n’étaient pas des acheteurs en ligne avant la pandémie disent qu’ils ont l’intention de continuer faire des achats en ligne.

    Les commerces de centre-villes ont aujourd’hui un devoir de transformation et de digitalisation, s’il veulent survivre.

  • Quel devenir pour le commerce après la pandémie ?

    Quel devenir pour le commerce après la pandémie ?

    Comment les effets à long terme de la pandémie vont changer inéluctablement le commerce de détail, en particulier dans les magasins de centre ville.

    Il y a encore peu, durant la période de confinement, les commerçants étaient impatients de réouvrir leurs magasins. Maintenant que cette étape a été franchie, ils découvrent les difficultés : faire revenir/attirer les clients, rassurer et perdurer. Sachant qu’une transformation des modes d’achat est apparue, qui pourrait s’apparenter à de la consommation frugale (donc moins qu’avant).

    Un impact important selon la typologie des commerçants

    Nombre de centres commerciaux continuent à progresser (comme l’indique le bilan du CNCC – Conseil National des Centres Commerciaux). Leur fréquentation est en hausse depuis des années parce que les clients peuvent en un seul endroit avoir accès à de multiple univers de produits. Ainsi, les secteurs d’activités, tels que la santé-beauté, le sport, la restauration et les divertissements sur-performent alors que celui de la personne (textile et accessoires) demeure en régression (-1,3% à fin novembre).

    Avec de plus en plus de personnes travaillent à domicile, et le fait que les gens ont progressé dans l’utilisation des outils de télétravail, s’est produit une diminution du nombre de déplacement, voiture – transports publics, et dans les centres-villes. L’activité est dorénavant moins intense dans de nombreux centres-villes ce qui va sans doute entraîner sur plusieurs mois, une diminution de la demande. Le marché des biens domestiques semble faire un peu exception, et devrait rester fort.

    La consommation via les plateformes numérique a fortement progressé du fait des restrictions des déplacements durant le confinement. Maintenant, qu’un retour partiel à la normale est intervenu, on constate des limites. Les consommateurs utilisent le numérique pour revenir dans les magasins physique. La dernière étude de la Fevad (Fédération du e-Commerce et de la vente à distance – lien en bas de page), montre ainsi que les sites e-commerces sont dorénavant crées par des entreprise afin de faire un lien entre internet et leurs magasins physiques. Les jeunes génération sont très orientées vers la consommation via des accès numérique avec de la vente en ligne, mais de manière générale, les consommateurs retrouvent le chemin des magasins.

    Source : Etude 2019-2020 Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance)

    Faire que le commerce de détail retrouve sa force…

    Les acheteurs viennent dans les magasins pour acheter, mais aussi pour voir, pour se renseigner, pour essayer et toucher les produits. Ils vont sur internet lorsqu’ils savent exactement ce qu’ils veulent.

    Prenez l’exemple d’un produit de consommation courante dans le travail, tel que des fournitures de bureau ou des cartouches d’imprimante. Si, en tant que consommateur, vous savez exactement ce que vous voulez, il est fort probable que, dans une recherche d’efficacité et de gain de temps, vous commanderez le produit en ligne. Vous n’avez pas besoin de vous déplacer, de vérifier les horaires d’ouverture du magasin, d’aller demander à un vendeur si la référence en stock, pour ensuite passer en caisse et l’acheter. De manière beaucoup plus simple, vous l’achetez en ligne.

    Au contraire, si vous vous rendez en magasin pour acheter ces fournitures de bureau ou cette cartouche, vous en profiterez pour regarder si vous n’avez pas besoin d’autre choses. Votre cerveau est ouvert à la découverte. Vous cherchez à optimiser le temps de déplacement. Or l’erreur que font encore de nombreux commerçants est de supposer que le produit que vous êtes venu chercher est la seule chose dont vous avez besoin.

    L’e-commerce en tant que concurrent complémentaire

    L’essor du e-commerce a eu pour conséquence un diminution du trafic en magasin, ce qui a induit pour nombre de commerçants, l’impossibilité d’avoir un employé à plein temps pouvant proposer/suggérer des articles complémentaires aux clients, et rendre leur visite en magasin plus authentique, plus efficace et plus rentable. De plus, le vendeur qui vous adressait il y a quelques années un « Puis-je vous aider » n’a plus sa place. Le consommateur est aujourd’hui connecté. Il sait ce qu’il veut. Mais reste prêt à être accompagné, lorsqu’il le décide, vers des alternatives d’achats ou de meilleures options.

    Aujourd’hui, la plupart des vendeurs se réfèrent à ce que dit le logiciel du stock et en restent là. Le processus d’achat/de vente est incomplet et insatisfaisant. Considérant que ce même client a fait la démarche de se rendre physiquement dans le magasin, il est fort probable que son expérience de consommation va se traduire par : ne plus revenir dans ce magasin et/ou acheter en ligne.

    Source : Etude 2019-2020 Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance)

    Les vendeurs doivent encore plus être capables d’engager le client dans un processus de consommation, de découvrir pourquoi il est là et, en fin de compte, de lui donner envie d’acheter quelque chose dans le magasin. Les clients veulent que les commerçants les comprennent, qu’il y ait une communication. Des situations émotionnelles qu’il est impossible d’obtenir sur une plateforme d’achat en ligne.

    Les commerçants – accueillir et rendre service

    Il est important de se rappeler que pour des achats importants, comme un meuble, ou des vêtements, voir et sentir l’article en question avant de faire l’achat est une partie indispensable de l’expérience d’achat.

    Il n’est pas aisé de dire à un client qu’il va apprécier la définition d’une image d’un téléviseur via Internet, l’orienter vers l’achat et de lui livrer le produit sans accompagnement.

    La pérennité des magasins de centre ville se résume aux compétences des marchands. Il en va de même pour un investissement dans la technologie et les approches innovantes pour acquérir des clients.

    Respecter les consignes sanitaires pour entraver la progression du coronavirus et désinfecter après chaque client sont des actions à mener ; Mais créer des relations solides avec les clients est aussi important et il revient aux commerçants de l’appliquer.

    Adopter l’innovation numérique

    Si de nombreux détaillants ont trouvé les réseaux sociaux des moyens de se connecter avec leurs clients en ligne, pour aller de l’avant, il faudra adopter la technologie pour pouvoir vendre à distance. Vendre en ligne en utilisant la vidéo pour rester en contact avec les acheteurs. La solution d’achat doit se faire en un clic.

    Les commerçants se doivent d’offrir une transparence au niveau de la disponibilité des produits en ligne. Les acheteurs ne quitteront pas leur domicile s’ils ne savent pas si le produit qu’ils achètent et dont ils ont besoin est là. Cela impliquera un suivi plus sophistiqué des stocks et des contrôles réguliers pour surveiller le niveau des stocks. Les possibilités actuelles n’ont peut-être jamais été aussi grandes, mais pour les détaillants existants, il s’agit d’une transformation. Au niveau émotionnel et organisationnelle, la démarche s’approche plus de l’ouverture d’un nouveau commerce que de l’évolution naturelle d’un magasin.

    En résumé

    Les consommateurs, avec la pandémie de covid-19 ont progressé dans l’utilisation d’Internet : Travailler, Faire des achats, Se renseigner et Comparer.

    Le secteur de la vente au détail se doit d’évoluer dans le même sens afin de s’adapter aux changements majeurs opérés par les acheteurs.

    Savoir comment accueillir les clients pour améliorer l’expérience d’achat, gérer les différents styles de personnalité, ajuster une posture lors de la vente et bien d’autres choses encore, sont des enjeux des commerçants de centre ville s’il veulent se maintenir dans le commerce de l’après pandémie.

     

  • Les défis pour les commerces de centre-ville

    La perte d’attractivité des commerces de centre-ville et le besoin de revitaliser les cœurs d’agglomérations est devenu l’enjeu principal des politiques local. Les projets de revitalisation se multiplient aux quatre coins de la France. L’initiative cœur de ville, dernier projet en date avec plusieurs millions d’euros de budget alloué, en est l’illustration. En 2017, 146 communes et 50 intercommunalités ont pu bénéficier d’une aide d’investissements publics, soit près de 121 millions d’euros pour lancer plus de 400 projets visant à redynamiser les centres urbains. Mais c’est également un enjeu aux nombreuses facettes, que les commerçants peuvent aussi affronter à leur niveau, en misant sur le consommateur. Voilà comment dans le détail.

    Une situation alarmante

    Les vitrines sont vides, les façades sont aveugles, les stores métalliques baissés. La plupart des centres urbains sont touchés, à des degrés divers. Un constat désolant contre laquelle nombres de mairies semblent impuissantes. Le déclin des centres-villes s’illustre par un taux de vacance commerciale en progression constante. Depuis 2010, il augmente d’un point par an et atteint en moyenne 11,3 % dans les villes de plus de 25 000 habitants en 2016, d’après une étude de l’Institut pour la ville et le commerce (IVC, mai 2017). Les centres-bourgs sont également touchés par le phénomène Certaines mairies vont mêmes jusqu’à faire peindre de faux intérieurs – des vitrines en trompe-l’œil collées sur des vitrines vides, comme Faouët et Guémené-sur-Scorff, dans le Morbihan – pour mettre en avant le potentiel de certains locaux commerciaux vacants et enjoliver les centres-bourgs. Une solution temporaire dont l’objectif est de faire prendre conscience aux futurs commerçants du potentiel du local vacant, et qui rappelle que les grandes fonctionnalités du commerce de centre ville… ont peut être été oubliées avec l’essor du e-commerce. Certains acteurs s’organisent pour contrer la tendance. En témoigne la volonté d’associations de commerçants et de politiques qui travaillent pour conjuguer les problématiques dans leur ensemble : aménagement, urbanisme, politique de la ville, mobilité, maîtrise du foncier. L’objectif final est d’atteindre un équilibre entre les commerces en centre-ville, ceux en périphérie, et (contre) internet.

    Les commerces de proximité au cœur du lien social

    Les commerçants ont un rôle à jouer auprès de leur clientèle et doivent précisément axer leurs efforts sur leurs offres de produits et de services. Ils peuvent se présenter en opposition à l’offre des grandes galeries marchandes : Proposer davantage de services de proximité. L’offre commerciale doit être adaptée aux attentes et aux besoins des consommateurs. Les études montrent que la France est passée d’une consommation de masse à un commerce de précision avec une hyper-fragmentation de l’offre. La montée en gamme de l’offre ou l’essor du bio et des circuits courts en sont des signes et peuvent servir de levier de croissance à tous les commerçants de centre ville qui s’insèrent dans cette démarche.

    Des concepts de magasins innovants

    L’exemple des cafés-librairies, des boucheries-restaurants ou des bars-disquaires le prouve. Les offres commerciales hybrides répondent à une expérience client novatrice qui ne se limite plus exclusivement à l’achat, mais qui promeut l’expérience. Une opportunité de s’adapter à une évolution des attentes des consommateurs, en particulier des jeunes adultes urbains. C’est d’ailleurs un élément qui ressort avec l’apparition du concept de magasins éphémères ; ce phénomène répond aux besoins des jeunes, néo-consommateurs pour les centres-villes.
    Boutiques éphémères pour redynamiser les centres-villes

    L’action des managers de centre ville

    Coordonner les actions des acteurs publics et privés en matière d’attractivité et d’animation des commerces en centre-ville : telle est la mission que portent les managers commerce. Faisant partie de l’équipe municipale, ils élaborent une stratégie globale sur l’organisation du commerce, participent au développement de l’offre commerciale et accompagnent les professionnels dans leur développement. De part leurs connaissances des enjeux locaux et leurs compétences en commerce et en marketing, ils orientent et identifient les évolutions du commerce ; ils prospectent auprès des enseignes et des porteurs de projets. Les managers de centre-ville bénéficient d’un réel rôle de concertation et d’action sur les territoires. Grâce à eux, une nouvelle tendance se profile : des commerces qui ré-ouvrent, la diminution du nombre de locaux vacants, et des citoyens qui réinvestissent les centres urbains. C’est au cœur des villes que le commerce se développe et irrigue l’économie local. Cette prise de conscience permet de redonner vie aux centres urbains.