Auteur/autrice : Eric Coatantiec

  • Quel est le meilleur outil d’intelligence artificielle pour une PME ?

    Quel est le meilleur outil d’intelligence artificielle pour une PME ?

    Un peu comme la révolution internet et les sites e-commerces, l’Intelligence Artificielle s’est invitée dans les réflexions des entreprises. Et à chaque responsable, dirigeant d’entreprise, reviennent les mêmes questions :
    – Ai-je besoin d’utiliser une IA ?
    – Quel impact sur mes ventes ou mon positionnement par rapport à mes concurrents ?
    – Est-ce que j’utilise une solution en ligne ou un modèle en local ?

    Et parce que le choix est complexe, chaque jour arrive une nouvelle information. ChatGPT 4 est plus puissant que Gemini ; Mistral AI donne de meilleurs résultats sur les langages de développement informatique ; Lucie le ChatBot made in France donne de mauvaises réponses ; DeepSeek est disponible…

    Pour savoir ce qu’il en est j’ai demandé aux différentes IA, qu’elle était la meilleure IA pour les entreprises. En croisant les informations il est apparu qu’à chaque besoin une IA différente.

    Et enfin, j’ai demandé à DeepSeek si lui-même était un bon choix. Spoiler : sa réponse et non…. Pour l’instant. Les raisons sont expliquées dans cet article.

    Quelles est la meilleure IA ?

    Le choix du meilleur outil d’intelligence artificielle (IA) pour une PME en France dépend des besoins spécifiques de l’entreprise, de son secteur d’activité, de son budget et de ses objectifs. Parmi les outils et solutions d’IA disponible en ce moment (Février 2025) voici ce qu’un PME en France pourrait utiliser :

    Pour automatiser et analyser ses Données
    – Microsoft Azure AI : Une plateforme cloud complète offrant des services d’IA pour l’analyse de données, la vision par ordinateur, le traitement du langage naturel (NLP), etc. Azure est adapté aux entreprises cherchant à intégrer l’IA dans leurs processus existants.
    – Google Cloud AI : Propose des outils d’IA pour l’analyse de données, la reconnaissance d’images, et le NLP. Google Cloud est connu pour sa facilité d’utilisation et son intégration avec d’autres outils Google.
    – IBM Watson : Une solution d’IA robuste pour les (grandes) entreprises cherchant à développer des applications intelligentes, notamment dans les domaines de la santé, de la finance et du service client.
    Pour gérer le Service Client
    – Zendesk AI : Une solution d’IA intégrée à Zendesk pour automatiser les réponses aux clients, analyser les sentiments et améliorer l’expérience client.
    – Drift : Un outil de chat intelligent qui utilise l’IA pour engager les visiteurs du site web en temps réel et générer des leads.
    Pour le Marketing et les Ventes
    – HubSpot : Une plateforme de marketing automation qui utilise l’IA pour personnaliser les campagnes, prédire les tendances et optimiser les stratégies de vente.
    – Salesforce Einstein : Une solution d’IA intégrée à Salesforce pour prédire les ventes, automatiser les tâches et personnaliser les interactions clients.
    Pour la Gestion des Ressources Humaines
    – Workday : Une plateforme de gestion des ressources humaines qui utilise l’IA pour optimiser la gestion des talents, la planification de la main-d’œuvre et l’analyse des performances.
    – BambooHR : Un outil de gestion des RH qui utilise l’IA pour simplifier les processus de recrutement et de gestion des employés.
    Pour la Finance et la Comptabilité
    – Sage Intacct : Une solution de gestion financière qui utilise l’IA pour automatiser les processus comptables et fournir des insights en temps réel.
    – Xero : Une plateforme de comptabilité en ligne qui utilise l’IA pour simplifier la gestion des finances et des factures.
    Pour la Logistique et la Chaîne d’Approvisionnement
    – Blue Yonder : Une solution d’IA pour optimiser la gestion de la chaîne d’approvisionnement, la planification des stocks et la logistique.
    – Locus.sh : Une plateforme d’IA pour la planification des itinéraires et l’optimisation des livraisons.
    Pour la Cybersécurité
    – Darktrace : Une solution d’IA pour la détection et la réponse aux menaces en temps réel, adaptée aux PME cherchant à protéger leurs données et systèmes.
    – Zscaler Zero Trust Exchange : Sécurité Zero Trust avec IA pour surveiller le trafic réseau.
    – Cisco SecureX : Plateforme intégrée avec IA pour automatiser les réponses aux menaces.
    – CrowdStrike Falcon : Protection avancée des endpoints avec analyse comportementale et détection des menaces basée sur l’IA.
    – Microsoft Defender for Endpoint : Intégration avec Azure et IA pour identifier les menaces sur les terminaux.
    – SentinelOne Singularity : IA autonome pour prévenir, détecter et répondre aux menaces.
    Pour la Création de Contenu
    – Jasper.ai : Un outil d’IA pour la génération de contenu textuel, utile pour les PME dans le marketing de contenu.
    – Canva (avec IA intégrée) : Une plateforme de design graphique qui utilise l’IA pour simplifier la création de visuels.

    De manière générale, dans le cas d’une PME en France, il est essentiel de choisir une solution d’IA qui s’intègre facilement à ses outils existants et qui répond à ses besoins spécifiques. Les solutions cloud sont souvent de bons points de départ. Pour les entreprises cherchant des solutions locales, de nombreuses startups françaises ses sont créées et peuvent offrir des avantages en termes de support et de conformité aux réglementations locales.

    Pour quelle raison DeepSeek ne fait pas partie de cette liste ?

    DeepSeek est une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle, notamment dans le domaine de la recherche et du développement de solutions avancées en IA. Cependant, il n’est pas mentionné dans la liste précédente pour plusieurs raisons possibles :

    Manque de visibilité et de notoriété : Bien qu’innovant, cette solution n’est pas aussi largement reconnu ou utilisé que d’autres solutions plus établies comme celles proposées par Microsoft, Google, ou IBM. Les entreprises mentionnées dans la liste ont une présence mondiale et sont souvent les premières recommandées pour les PME en raison de leur popularité et de leur support étendu.
    Spécificité des Solutions : DeepSeek pourrait se concentrer sur des niches ou des applications spécifiques de l’IA qui ne sont pas directement alignées avec les besoins généraux des PME. Par exemple, si DeepSeek se spécialise dans des domaines comme la recherche médicale, la finance quantitative, ou d’autres secteurs très spécialisés, il pourrait ne pas être immédiatement pertinent pour une PME cherchant des solutions d’IA plus généralistes.
    Accessibilité et Intégration : Les PME recherchent souvent des solutions d’IA qui sont faciles à intégrer dans leurs systèmes existants et qui ne nécessitent pas une expertise technique approfondie. Si DeepSeek nécessite une configuration complexe ou une expertise spécifique, il pourrait ne pas être aussi accessible pour les PME que d’autres solutions plus user-friendly.
    Support Local et Langue : Les PME en France peuvent privilégier des solutions qui offrent un support local en français et qui sont conformes aux réglementations européennes en matière de données (RGPD). Si DeepSeek ne propose pas un support localisé ou n’est pas bien connu sur le marché français, il pourrait ne pas figurer en tête de liste des recommandations.
    Écosystème et Partenariats : Les entreprises comme Microsoft, Google, et Salesforce ont des écosystèmes étendus et des partenariats avec de nombreux autres outils et services que les PME utilisent déjà. Cela facilite l’intégration et l’adoption de leurs solutions d’IA.

    DeepSeek pourrait bientôt être pertinent.

    Si DeepSeek propose des solutions innovantes et adaptées aux besoins des PME, il pourrait certainement figurer dans une liste mise à jour. Par exemple, si DeepSeek offre des outils d’IA pour l’automatisation des processus, l’analyse de données, ou le service client, et qu’il est facile à intégrer avec un support local en France, il pourrait être une excellente option pour les PME françaises.

    Conclusion : Sauf si les pays, comme l’Italie dernièrement, décide d’interdire l’utilisation de DeepSeek sur leur territoire, il est vraisemblable que cette IA deviennent avec un temps, une solutions autant utilisée et reconnue que ChatGPT, CoPilot ou Gemini.

    Solution hybride : IA locale + IA en ligne

    Une solution hybride entre une intelligence artificielle (IA) locale déconnectée d’Internet et une solution en ligne peut offrir le meilleur des deux mondes : la sécurité et la confidentialité des données grâce à l’IA locale, ainsi que la puissance de calcul et les mises à jour régulières d’une solution cloud.

    Les entreprises pourraient utiliser un serveur local pour exécuter des modèles d’IA en temps réel sur ses données sensibles, tout en envoyant utilisant une IA en ligne dont les données seraient anonymisées.

    Cette solution aurait ainsi le mérite de respecter la confidentialité des données (qui ne quittent jamais les dispositifs locaux).
    Les données moins sensibles ou les tâches nécessitant une grande puissance de calcul sont ainsi envoyées sur les plateformes en ligne.

    Une solution hybride entre une IA locale et une solution en ligne peut offrir un équilibre optimal entre sécurité, performance, et flexibilité. La gestion des données sensibles se fait sur fait avec une IA localement ; Les requêtes standards sans enjeux stratégiques pour l’entreprise, mais nécessitant de la puissance de calculse font via des solutions en ligne.

    Les PME peuvent choisir parmi différentes approches en fonction de leurs besoins spécifiques, de leur infrastructure existante, et de leurs contraintes réglementaires.

  • Comment installer un outil d’intelligence artificielle en 10 minutes ?

    Comment installer un outil d’intelligence artificielle en 10 minutes ?

    Un titre volontairement provocateur qui me ferait passer pour un expert en IA. C’est loin d’être le cas ; même si je travaille avec les environnements disponibles en lignes comme ChatGPT (depuis novembre 2022), Gemini ou CoPilot. Les fameuses 10 minutes ont été rendues possibles grâce aux recherches fondamentales des experts en langages neuronaux depuis 15 ans. J’ai peu de mérite.

    Si ce que je vais décrire ci-dessous permet à presque tout le monde d’installer une IA en local sur un PC-Mac-Linux, chez soi à la maison ou dans son entreprise, en 10 minutes. Je passe sous silence volontairement le temps que j’ai passé à :
    – Comparer les solutions,
    – Choisir le système d’exploitation cible,
    – Identifier les outils d’IA pré entraînés parmi les modèles prêts à l’emploi via les bibliothèques accessibles en ligne.
    En résumé, 6 mois de recherche sur internet, d’échanges avec des experts, pour trouver une solution répondant à divers cas d’utilisation (traitement du langage naturel, génération de texte, classification, etc.).

    Des mois de recherche, mais aussi de tests, d’essais, et d’échecs. A plusieurs reprises, l’envie de tout arrêter. Et puis la solution…

    Une solution facile

    Pour ceux qui veulent des détails sur les caractéristiques techniques permettant la mise en place, je vous renvoie vers ce lien qui spécifie les conditions minimum (caractéristiques techniques). Sinon, pour simplifier, il vous faut une machine assez neuve (même si… voir la configuration que j’ai utilisé), avec une carte graphique, et de l’espace disque.

    Considérant que mettre en place un outil d’intelligence artificielle en local nécessite une bonne compréhension de l’infrastructure, des outils de développement, ainsi que des algorithmes d’apprentissage automatique, j’ai choisi la facilité : JAN.

    Ce choix s’inscrit dans un processus de simplification de mise en place d’un outil d’intelligence artificielle en local :
    – Plus besoin de ré entraîner des modèles à partir de zéro ;
    – Economie de temps et de ressources.

    Mais il existe des nombreuses autres solutions permettant de rapidement expérimenter et développer des applications basées sur des modèles de génération de texte et de dialogue.

    JAN – http://www.jan.ai – se présente comme une équipe de chercheurs et d’ingénieurs en IA orientés open-source, en mode start-up avec la volonté de trouver prochainement un business model équilibré. Pour les seniors, dont je fais partie, ça ressemble à des modèles comme RedHat, croisé avec la démarche de Linus Torvalds (inventeur/promoteur de Linux).

    Une IA locale pour quoi faire

    Il existe deux réponses possibles pour expliquer les raisons poussant à avoir besoin d’une version locale. Il y a ceux qui veulent voir ce que ça fait. Pourquoi pas. Et les autres.

    Les entreprises pourraient faire partie de cette deuxième catégorie. Des entreprises qui souhaitent mettre à disposition de leurs collaborateurs une IA pour répondre à aux besoins métier. Pour les accompagner dans leur activité ; ou Sécuriser les données qui sont analysées.

    Dans la mesure où certaines informations doivent rester interne à l’entreprise, disposer d’une IA localement permet ainsi à tous les collaborateurs de bénéficier de la puissance de réponse d’une IA sans s’inquiéter (ou sans inquiéter le chef d’entreprise) de ce que deviennent les informations et comment elles sont récupérées : tout reste en interne.

    A ce propos, Cap Gemini avait fait en avril 2024 une étude sur les perspectives d’utilisation des outils de génération actuelles et à venir. Il en résulte que nombre de collaborateurs utilisent déjà l’IA sans l’approbation de l’entreprise.

    Source : Capgemini Research Institute, Generative AI in Software Engineering, Senior Executive Survey, April 2024

    La procédure d’installation : téléchargez l’exécutable et laissez vous guider

    Les sources sont disponibles sur jan.ai en diverses versions selon le système d’exploitation cible.

    Une fois enregistré en local, vous exécutez l’installeur.

    C’est presque tout ce qu’il y a à faire. Reste l’étape du choix du SLM (Small language Model) en cliquant sur « Explore The Hub » et parmi l’ensemble des IA disponibles, l’outil identifie ceux ayant la meilleure performance pour la machine sur lequel vous aurez choisi d’installer l’IA. Les plus téméraires pourront même choisir un modèle qu’ils auraient trouvé ailleurs avec l’option « Import Model ».

    Les 10 minutes ne seront sans doute pas encore écoulées avant que vous puissiez faire votre premier prompt. Pour l’initialisation il vous faudra écrire « Hi ». Une obligation issue du fait que le modèle est à l’origine en Anglais. Puis de lui demander de basculer dans la langue qui vous convient le mieux.

    La promesse d’une IA locale vs la réalité

    Votre IA est installée, et vous pouvez localement lui poser des questions. Selon le modèle que vous aurez choisi, les réponses seront plus ou moins élaborées. Pour rappel, ChatGPT dispose de plus de 175 Milliards de paramètres ; la version en locale aura sans doute au mieux 9 Milliards de paramètres.
    Pour résumé la situation, vous disposez d’un avion de tourisme ; ne lui demandez pas les performances et les qualités techniques d’un avion de chasse.

    Concernant, la promesse du tout local, j’ai voulu la mettre à l’épreuve. Et, bien que sceptique quant à l’argument marketing, je me suis trompé. Dès la 2ème question posée, le câble internet était débranché et vérifié que la connexion WiFi était inactive. Et, en effet : ça marche.

    Sans rentrer dans les détails techniques, je dois tout de même préciser que lors de ma première installation, je n’avais pas intégrer de carte graphique ; il en avait résulté que les réponses étaient transmise à la vitesse de 1,49 token par seconde. Pour simplifier 1 token équivaut à 1 mot ; J’avais donc des réponses à 90 mots par minute. Pour comparer, les recherches ont montré que la vitesse de lecture moyenne pour les adultes est comprise entre 220 et 350 mots par minute, selon le niveau de concentration et la maîtrise de la langue.

    J’ai donc rajouté une carte graphique (voir configuration technique), et suis passé à 32 tokens par seconde (1920 mots par minutes). Résultat largement acceptable.

    Pour comparaison, ChatGPT réponds à un rythme d’environ 100 à 200 tokens par seconde, en fonction de la complexité de la réponse et du type d’interaction.

    Une IA répondant aux besoins métiers spécifiques : le RAG

    Le RAG signifie Retrieval-Augmented Generation (Génération augmentée par la récupération d’informations). Cela permet d’aller chercher des informations spécifiques et à jour qui ne sont pas forcément contenues dans le modèle pré-entraîné de l’IA.

    C’est finalement ce que vont chercher les entreprises. Adapter la réponse à des cas métiers spécifiques. Répondre à des questions complexes. Avoir une IA qui colle à leur métier. Les comptables, les avocats, les commerciaux en général seront les populations parmi les plus intéressées pour vouloir en disposer. Le secret des affaires et le besoin de garder les documents confidentiels en interne leurs feront préférer les versions locales aux versions en lignes.

    Et ça tombe bien car JAN propose l’option RAG…. Mais…

    Les reproches à faire à JAN

    Le RAG ne marche pas encore complètement en version Windows. Je teste depuis 1 semaine diverses solutions. Aujourd’hui, JAN est capable d’intégrer de nouveaux documents, mais les « oublie » dès qu’on redémarre l’application. Et en complément, les documents ne peuvent être que du texte. Oubliez l’analyse de graphique, ou de photos.

    En parallèle, au-delà des lacunes normales du fait du plus faible nombre de paramètres qui ont permis d’entrainer l’IA qui vous installerez, JAN se remet en Anglais dès qu’il se trouve face à des questions auxquelles il ne sait pas répondre, comme le montre la copie d’écran ci-dessous. C’est un détail ; mais c’est agaçant.

    En clair, passé le moment durant lequel il est étonnant de voir à quel point l’IA s’installe et s’utilise facilement, reste le besoin en l’état. Il y en aura peu. Les versions en ligne suffisant largement.

    Par contre en version amélioré par RAG, les entreprises devraient s’y pencher. Lancer un projet d’IA locale permettra d’améliorer le travail des équipes. Et les performances globales des entreprises qui auront su innover avant la concurrence.

    Caractéristiques techniques minimum pour installer une IA locale

    JAN est une plateforme d’IA fonctionne localement sur divers systèmes : Mac équipés de processeurs M1/M2/M3, Windows et Linux. JAN offre la possibilité de faire tourner des modèles IA localement, comme Llama ou Mistral, sans connexion internet, garantissant ainsi la confidentialité des données. Il est également de connecter des API distantes comme celles d’OpenAI.

    Application 100% open-source, personnalisable avec des extensions pour adapter les fonctionnalités aux besoins spécifiques de l’utilisateur.

    Ci-dessous les paramètres conseillés pour JAN en local. NB : Pour ma part, je l’ai installé sur un PC en windows 10 pro x64, avec un processeur i3 4 cœurs, 8 Go de RAM, 300 Go d’espace disque, et une carte graphique NVidia GeForce RTX 3070. En clair, un processeur et une configuration destinés principalement aux tâches de bureautique et des usages légers en multitâche (sans la carte graphique). Loin de l’IA.

    Critère

    Détails

    Processeurs compatibles

    – Apple Silicon (M1, M2, M3)

    – Processeurs Intel et AMD compatibles avec x64 architecture, avec plusieurs cœurs

    – Optimisation pour GPU NVIDIA pour des modèles lourds (recommandé pour les tâches IA)

    – Possibilité de connecter à des APIs distantes si le processeur local est moins puissant

    Systèmes d’exploitation

    – macOS (Apple Silicon et Intel)

    – Linux (Debian-based, Ubuntu)

    – Windows (x64 architecture)

    RAM

    – Minimum : 8 Go

    – Recommandé : 16 Go ou plus pour des modèles plus complexes

    GPU recommandé (optionnel)

    – NVIDIA pour accélérer l’IA locale (CUDA supporté)

    Fonctionnalités clés

    – Fonctionnement local et hors-ligne avec des modèles open-source

    – Sécurité accrue avec stockage local de toutes les données

  • L’échec de la centralisation des achats de prestations informatique

    L’échec de la centralisation des achats de prestations informatique

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    Parce que l’informatique est une nécessité pour toutes les entreprises, les grands groupes ont compris qu’ils devaient se concentrer sur leur cœur de métier, et faire appel aux entreprises spécialisées dans l’informatique (ESN, SSII) pour les accompagner.  Et pour cela, ces grands groupes ont mis en place des contrats cadre. Avant cela, ils devaient faire appel à de multiples entreprises intervenantes, impliquant de l’administration et pouvant conduire à une hétérogénéité de prix et de compétences.
    Objectifs du contrat cadre : Avoir moins d’entreprises informatiques en interlocuteurs, homogénéiser les prix des prestations, et réduire les coûts par des économies d’échelle, et la réduction des doublons. Et en même temps, bénéficier des technologies avancées, aux innovations tout en contrôlant la performance des prestataires et garantir que les services répondent aux attentes.

    Rationaliser les achats de prestations informatiques est donc une stratégie essentielle pour les grandes entreprises, visant à optimiser les coûts, améliorer l’efficacité, gérer les risques, favoriser l’innovation, assurer une meilleure qualité des services et optimiser les ressources internes. Cela leur permet de rester compétitives dans un environnement technologique en constante évolution.

    Le processus de référencement des futurs prestataires informatiques… le graal pour les grands comptes

    Pour avoir participé à la mise en place d’un référencement pour le compte d’une entreprise du CAC 40 (précision : uniquement sur le périmètre restreint des prestations de niveau expert : plusieurs millions d’euros en jeu), j’ai pu voir en interne les raisons qui avaient poussé à cette décision et les objectifs souhaités à atteindre. Il s’agissait d’avoir en frontal une seule entreprise (au lieu de 5), de mettre en place des engagements de service (exemple : quand un service de l’entreprise demande une compétence sur la dernière version d’Oracle, ou d’Unix, il ne s’entendra plus répondre de la part de l’expert : pas le temps…), et d’économiser 20% sur les dépenses. [et j’ai pu avoir un feedback 4 ans plus tard sur ce qu’en avait retiré l’entreprise … j’en parle en conclusion].

    Le processus de référencement des futurs prestataires informatiques fut donc structuré et méthodique (je veux croire que c’est la norme), impliquant plusieurs étapes clés pour s’assurer que les prestataires sélectionnés répondaient aux besoins de l’entreprise en termes de qualité, de coût, de sécurité et de conformité.

    Il fallut donc, définir les besoins (quelles technologies), faire un cahier des charges (pour que les répondants comprennent les exigences techniques, fonctionnelles et opérationnelles), identifier les prestataires qui pouvaient répondre, puis faire des demandes de propositions (RFP request for proposal/RFQ request for quote), départager, et négocier le prix final, contractualiser, et enfin mettre en production. S’en sont suivies les phases de communication, la fin des contrats pour ceux qui étaient en place avant, et l’élaboration d’un système de suivi pour évaluer la performance des prestataires de manière continue et assurer le respect des termes contractuels.

    Le dilemme du prisonnier qui conduit à l’échec dans certains cas

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dilemme_du_prisonnier

    Partant d’un constat que les grandes ESN maitrisent leur sujet, les grands groupes estiment qu’elles sont les plus à même de fournir une sous-traitance informatique de qualité. Sauf que, comme pour la théorie du dilemme du prisonnier où chacun prend ses décisions en fonction de ses propres intérêts, il peut en ressortir que l’intérêt global et donc le gain pour le groupe (client) est négatif.

    Chacune des parties prenantes de ce type d’opération veut défendre ses intérêts:

    L’entreprise (Cliente) veut réduire ses coûts, sécuriser son informatique et être plus efficace sur son cœur de métier.
    Le prestataire informatiques (ESN) veut de nouveaux contrats, accroître sa part de marché, établir des relations sur le long terme avec des clients stratégiques, améliorer ses services et ses offres.
    Le département achat interne de l’entreprise qui lance la procédure de référencement veut optimiser, mieux négocier (moins cher), avoir un contrôle budgétaire, et toucher une prime de résultat.
    Le département informatique, qui consommera la prestation informatique veut des ressources fiables et performantes, disponibles immédiatement.
    Enfin, les utilisateurs finaux (employés du grand groupe) veulent pouvoir bénéficier de solutions informatiques performantes et adaptées à leurs besoins quotidiens, accompagnés par des prestataires qui leur apportent soutien et connaissances techniques.

    L’objectif commun est ainsi d’assurer la réussite et l’efficacité des opérations informatiques de l’entreprise. Et ça marche dans 80% des cas. Pour des prestations informatiques réalisées par des salariés entre 25 et 45 ans pour des besoins standard récurrents : développeurs, chef de projet, coordinateurs.

    Quel est l’âge du capitaine et de ses matelots

    Pour comprendre pourquoi dans 20% des cas le référencement peut générer des pertes financières pour l’entreprise cliente, il faut s’intéresser à la typologie des profils des salariés des ESN.
    J’exclus volontairement le scénario où l’entreprise a fait un choix inadéquat de prestataire (ça arrive) en ayant voulu trop négocier à la baisse le prix, l’ESN qui a remporté le référencement n’est pas à la hauteur et ne peut fournir les compétences attendues.

    Les Entreprises de Services du Numérique (ESN) recrutent un grand nombre de professionnels. Pour deux raisons : répondre aux besoins de ses clients en matière de technologie et de services informatiques, et gérer le turn-over (entre 10 à 30% de démission tous les ans).

    La majorité des salariés correspond à une main-d’œuvre jeune. Le secteur de l’informatique évolue rapidement, nécessitant des compétences actualisées et une grande adaptabilité. Des caractéristiques souvent associées aux jeunes diplômés.

    La moitié des effectifs des ESN est âgée de moins de 35 ans

    étude de l’OPIIEC (Observatoire Paritaire des Métiers du Numérique, de l’Ingénierie, des Etudes et du Conseil et de l’Événement)

    Les jeunes diplômés sont souvent embauchés à des postes de débutants et reçoivent une formation complémentaire en interne pour répondre aux besoins spécifiques des clients des ESN.

    Lorsque que l’acheteur du grand groupe demande, de la part du service informatique, un prestataire de type expert, ou senior, les choses se compliquent. Et deux choix s’offrent à l’ESN pour faire plaisir à sont client :

    • Cas numéro 1: l’ESN sélectionne parmi ses juniors (faute de candidats disponibles) un salarié qui semble pertinent et le présente à l’acheteur en tant que profil expert/senior en espérant que ça passe. Si c’est le cas, jackpot pour l’ESN ; le profil du candidat a un salaire de junior mais sera vendu au prix d’un senior.
    • Cas numéro 2 : l’ESN n’a aucun profil sous la main ; elle va chercher un freelance, appliquer un taux de marge de 20 à 30% en plus de ce que réclame l’indépendant, accompagné du cv d’un profil junior. L’acheteur aura alors le choix entre un profil junior au prix souhaité par l’acheteur et celui d’un profil senior mais beaucoup plus cher (du fait du mark-up). Résultat probable, l’acheteur choisit le junior pour rester en phase avec son budget. Jackpot pour l’ESN… un salaire de junior vendu au prix d’un senior.

    Dans ces deux cas, la relation commerciale se passe entre l’acheteur et le commercial de l’ESN. Ils sont la plupart du temps issus d’une école de commerce, et ont de faibles compétences en informatique, mais se comprennent sur un sujet : le budget disponible.
    Le prestataire pourrait s’apparenter à « un kilo de viande », que l’acheteur achète au meilleur coût ; Et du fait de son niveau de connaissance en informatique, l’acheteur ne peut que comparer les prix des cv que l’ESN lui soumet

    Et le grand perdant de l’histoire, ce sera le service informatique qui se plaindra du niveau du prestataire, mais qui sera dans l’incapacité de négocier un meilleur prix pour avoir le bon profil, du fait du contrat cadre négocié lors du processus de référencement.

    Le coût de la perte identifiée par le cas d’un prestataire qui est choisi mais est remplacé 3 mois après, n’est jamais comptabilisé ; ni le coût d’un éventuel retard dans un projet ou un programme stratégique. Or cela permettrait de mesurer le coût global de la prestation sur la durée.

    Les solutions pour sortir de l’impasse

    Les solutions malheureusement mises en œuvre lorsque les grands groupes constatent ces dérives sont souvent les mêmes : Réaliser des audits pour évaluer la performance des prestataires et identifier ceux qui ne répondent pas aux attentes ; Revoir et renégocier les termes contractuels.
    En d’autres termes, supprimer les prestataires qui ne font pas l’affaire, les remplacer par de nouveaux, et faire encore baisser les prix .…Les mêmes choix entrainant les mêmes conséquences….

    Il reste alors pour l’entreprise la possibilité d’investir sur la formation et du développement interne, ou d’internaliser les ressources clefs par le recrutement des prestataires

    Ou alors être disruptif, et rompre avec la logique de massification habituelle dans le processus de référencement des ESN. Cela passera par la diversification des prestataires et l’innovation. De nombreuses plateformes sont apparues depuis quelques années, avec pour objet de fédérer les indépendants (Malt anciennement Hopwork ; Crème de la Crème ; LeHibou ; etc). L’avantage ici est que leur modèle économique diffère des ESN conventionnelles, ce qui in fine se traduit par un taux de marge appliqué au prix du freelance, moindre. Et un coût contenu pour l’acheteur.

    A faire et à retenir

    Sortir de l’impasse nécessite une approche proactive et flexible, combinant une évaluation rigoureuse des prestataires, des ajustements contractuels, une gestion proactive des relations, et un renforcement des capacités internes. En mettant en œuvre ces solutions, l’entreprise peut non seulement résoudre les problèmes actuels, mais aussi établir des bases solides pour des collaborations plus efficaces et bénéfiques à long terme.

    Et concernant le sujet sur lequel j’avais travaillé :

    • La majorité des ressources informatiques expertes a été externalisée à l’étranger
    • L’entreprise a économisé 30% la première année (comparé à la situation avant référencement)
    • L’acheteur a obtenu une prime pour avoir fait économiser de l’argent à son employeur
    • L’entreprise a dépensé autant que ce qu’elle payait avant référencement, la deuxième année
    • L’entreprise a dépensé 30% de plus que ce qu’elle payait avant référencement, la troisième année

    En résumé, une situation neutre pour l’entreprise. A la différence que les prestataires initiaux ont été remplacés par des profils certes experts, mais surtout basés à l’étranger, donc moins chers.

  • Pourquoi les PME devraient préparer leurs collaborateurs à l’utilisation de l’Intelligence Artificielle

    Pourquoi les PME devraient préparer leurs collaborateurs à l’utilisation de l’Intelligence Artificielle

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    En l’espace de 9 ans (2015 date de la création d’OpenAI – entreprise à l’origine de ChatGPT), l’Intelligence Artificielle est au cœur de la transformation des usages informatiques. Au départ, à destination d’un public technophile,  il s’est généralisé et est en passe de devenir l’outil qui va transformer les entreprises.
    A titre d’exemple, ce qui se passe aujourd’hui ressemble à l’apparition et à la généralisation des sites internet à la fin des années 90, et à l’essor des sites e-commerce à partir des années 2000 ;  Une compréhension initialement détenue par des informaticiens, mais que tout un chacun aujourd’hui (et les entreprises évidemment) comprend et en mesure l’impact.

    historique de l'évolution de l'intelligence depuis la création d'openAI en 2015

    Les prochaines années vont accélérer les potentialités de l’IA et pour une grande partie des entreprises qui n’auront pas intégrer ce paramètre, elles verront au mieux une diminution de leurs parts de marché, au pire elles disparaitront.

    Et pour preuve que les entreprises devraient s’y pencher, c’est que même le gouvernement Français s’est lancé dans l’expérimentation depuis octobre 2023 (communiqué de presse sur https://www.modernisation.gouv.fr/files/2023-12/2021213_CP_IA_letatsengage.pdf) et qu’il en est ressorti Albert, l’IA générative des services fiscaux.

    Intégrer les collaborateurs aux nouveaux outils

    Qu’ils soient gratuits, ou payants, ils offrent des opportunités aux collaborateurs. Quelques exemples illustrent les raisons qui devraient pousser les PME à envisager d’expliquer à leurs collaborateurs comment utiliser les ChatGPT, Copilot, Gemini et autres solutions.

    L’amélioration de la productivité est un des éléments le plus évident. Cette amélioration touche en priorité les entreprises de service. L’IA serait alors utilisée pour automatiser certaines tâches répétitives ou administratives, permettant aux collaborateurs de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée.
    Les boulangers, menuisiers et autres électriciens pourraient a priori ne pas être concernés…. A tort. Imaginez un boulanger qui publie chaque jour une photo de ses gâteaux les plus appétissants sur les réseaux sociaux…

    Les outils d’IA facilitent également la prise de décision. En mettant à disposition des réponses rapides et souvent pertinentes, ils peuvent devenir les assistants personnels des collaborateurs, et accélérer la prise de décision. Les domaines tels que le service client, le marketing ou la gestion de projet seraient, s’ils n’ont pas déjà pas pris l’initiative sans en avertir le chef d’entreprise, les cibles parfaites pour s’approprier l’utilisation.

    Les entreprises ayant pour activité la formation ou l’apprentissage y trouveraient peut être une opportunité pour permettre à leurs collaborateurs de faire de la veille technologique, de développer leurs compétences et de renforcer leur capacité à s’adapter à un environnement professionnel en évolution constante.

    Améliorer ou mettre au point des communications internes et externes à l’entreprise. L’IA peut servir de support pour rédiger des contenus cohérents (des documents, des courriels ou des rapports).

    Stimuler l’innovation et créativité et réduire les temps durant lesquels les collaborateurs pourraient ressentir le syndrome de la page blanche. Il s’agira là de faciliter le travail des collaborateurs en liaison avec le marketing, la publicité ou le commerce. De cette utilisation pourrait surgir pour les collaborateurs de nouvelles façons d’aborder des thèmes maitrisés par l’entreprise, mais qui déboucherait sur des idées innovantes. En cela, l’IA pourrait stimuler la croissance et la compétitivité de l’entreprise.

    les différents usages liés à l'intelligence artificielle ; faire un résumé créer des images ; trouver des idées

    En résumé, ce que peut apporter les ChatGPT, CoPilot et autres Gemini, ce sont des modules d’assistance. A l’image de ce qui a permis d’accélérer les usages depuis toujours : la calculatrice, l’ordinateur, le fax, le téléphone….toutes les solutions issues de l’innovation qui facilitent le travail.

    Qui sont les acteurs qui fournissent les solutions

    Depuis le lancement de ChatGPT par OpenAI, il existe de nombreuses solutions disponibles sur le marché. Elles sont payantes ou gratuites. Réservées aux développeurs ou à destination d’un plus large public. Intégrées à la suite bureautique Office365 ou seulement sur des sites internet.

    Les sites les plus facilement accessibles (gratuits) sont principalement les suivants :
    ChatGPT : https://chat.openai.com/
    CoPilot : https://copilot.microsoft.com/
    Google Gemini : https://gemini.google.com/app

    Mais il y en a beaucoup d’autres…
    L’illustration ci-dessous rassemble les forces en présence au début de l’année 2024. L’IA ayant cette propension à évoluer très vite, il est vraisemblable que la liste des entreprises qui y figure aura largement évoluée dans les mois à venir.

    Les entreprises fournissant des solutions d'intelligence artificielle : OpenAI, CoPilot, Google, Mistral AI, Anthropic, Llama, HuggingChat, EleutherAI, Perplexity, Deepl, Midjourney

    Poser la bonne question ou l’art du prompt

    Parce que ces outils ont été développés par des informaticiens, de nombreux utilisateurs continue à utiliser un langage orienté développeur. Ainsi, il est souvent question de générer un prompt. En termes plus basique, il s’agit de poser une question en fournissant des éléments de contexte et en étant précis.

    A titre d’exemple, si vous demandez à ChatGPT quel temps il fait, il sera incapable d’y répondre car les éléments sont variables et propre à une localisation donnée.
    L’intérêt de faire appel à l’IA est ailleurs. Il tient plutôt dans sa capacité à synthétiser et à apporter une information plus (ou moins) complète provenant de multitudes sources d’information.  

    A ceux qui n’ont pas encore posé de question à ChatGPT, Gemini ou CoPilot, je conseille toujours de demander comment l’IA peut directement les concerner :
    Quel va être l’impact de l’Intelligence Artificielle dans « préciser le secteur d’activité, le métier, ou  la fonction » ?
    La force ensuite de ces outils est d’aller plus loin dans le questionnement, en s’appuyant sur la première réponse obtenue. Le contexte ayant été fourni dès le début, il n’est plus nécessaire de le préciser et à partir de là chacun peut alimenter une conversation avec l’IA. Chacun peut alors par itération, expérimenter la puissance des réponses apportées.

    Alerter sur la véracité les informations obtenues

    Mais il appartient aux collaborateurs dans l’entreprise, de vérifier les réponses obtenues en croisant avec d’autres sources d’information. Certains sujets peuvent être plus soumis à l’erreur, que d’autres. En raison de leur complexité ou de leur manque de données fiables, ils donnent lieu à des interprétations controversées. L’histoire a démontré par le passé que les experts eux-mêmes peuvent parfois commettre des erreurs. Dans de tels cas, les réponses peuvent être plus incertaines.

    Les sujets clivant en font partie. En prenant le sujet du réchauffement climatique, il y a encore 10 ans, tous les scientifiques n’étaient pas tous d’accord pour dire que le dérèglement climatique était lié à l’activité humaine.

    Les risques liés à l’IA

    Certains l’on comprit depuis le début. Toute demande effectuée, sur les sites-plateformes d’IA ou via directement le bouton CoPilot intégré aux logiciels de la suite Microsoft 365, est envoyée pour analyse sur un groupe de serveurs distants, puis le résultat est renvoyé sous forme de réponse à l’utilisateur.
    De fait la question que les entreprises et leurs collaborateurs doivent se poser est : que se passe-t’il si les prompts générés contiennent des données internes qui relèvent du secret des affaires ? Quels sont les risques pour l’entreprise vis à vis de ses concurrents ?

    Le risque de divulgation d’informations confidentielles ; De même que, si le collaborateur d’une entreprise discute pendant un week-end barbecue avec son voisin (qui accessoirement travaille pour un concurrent) de sujets confidentiels liés à son travail, poser des questions à ChatGPT en fournissant en entrée des éléments secrets de l’entreprise implique que ces informations pourraient être divulguées à des tiers, y compris des concurrents

    Le risque perte de confidentialité et de propriété intellectuelle. Mal utilisée, l’IA peut compromettre les stratégies commerciales, des plans de produits ou d’autres informations critiques de l’entreprise. Il en résulterait alors une perte de compétitivité vis-à-vis des concurrents.

    Le risque de fuite de données. Dans le cas où, en tant qu’utilisateur il est impossible de savoir comment sont protégés les serveurs utilisés pour répondre aux questions, il est possible que les données confidentielles soient compromises. Cela pourrait alors entraîner des conséquences légales et des répercussions négatives sur la réputation de l’entreprise.

    Enfin, dans le cas où des concurrents parviendraient à accéder aux informations confidentielles divulguées par le biais d’une plateforme d’IA, ils auraient un avantage concurrentiel mettant en péril l’entreprise ayant fourni des données dans le cadre de questions/réponses alimentées par ses collaborateurs.

    Former et accompagner dans l’utilisation

    Apprendre aux collaborateurs à générer sans risque des questions afin de correctement contrôler l’information transmise à l’IA. Telle est la mission des PME si elles veulent utiliser et bénéficier de la puissance des plateformes d’Intelligence Artificielle.

    Et comme pour toute (r)évolution technologique, il importe d’accompagner les collaborateurs dans ce processus. L’objectif étant de faire monter en compétence, tout en atténuant les risques liés à la confidentialité des données.

    Pour cela, il est essentiel pour les entreprises de mettre en place des politiques et des protocoles stricts en matière d’utilisation de l’IA, de former les employés sur la gestion sécurisée des informations sensibles, et de mettre en œuvre des contrôles techniques pour garantir que les données confidentielles ne sont pas accidentellement divulguées.

  • Faire de votre CRM un outil profitable

    Faire de votre CRM un outil profitable

    Une entreprise prospère doit faire des bénéfices et, espérons-le, de bons et sains bénéfices. Pour y parvenir, vous devez disposer d’excellents produits et services.

    Si la qualité des produits est essentielle, le type d’expérience et d’interaction que les clients reçoivent de votre marque peut faire ou défaire votre entreprise. Pour servir au mieux vos clients, vous devez d’abord les comprendre et anticiper leurs besoins.

    C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises investissent dans des logiciels de gestion de la relation client (CRM) pour accéder aux données des clients en temps réel. Ces outils vous donnent non seulement accès aux données, mais vous permettent également de systématiser et d’ajouter des processus. Il en résulte une transparence et une cohérence accrues et une meilleure collaboration au sein de votre entreprise.

    Selon un rapport de Nucleus Research, les investissements dans la gestion de la relation client permettent d’obtenir un retour sur investissement de 8,71 dollars pour chaque dollar dépensé. Toutefois, ces retours ne sont pas automatiques. Lisez la suite pour découvrir comment vous pouvez tirer parti de la CRM pour gagner de l’argent.

    Augmenter la productivité des employés

    Dans toute organisation, les employés sont sans doute la principale force motrice. Ils sont responsables de la production ou de la prestation de services, du marketing, de l’interaction avec les consommateurs et du développement de la perception de la marque à l’extérieur. Pour qu’une organisation réussisse, la productivité des employés doit être optimale.

    Cependant, selon le rapport State of the Local Workplace de Gallup, 85 % des employés sont activement désengagés ou non engagés au travail. Cette baisse de productivité entraîne une perte de plus de 7 000 milliards de dollars. L’un des principaux avantages des logiciels de CRM est qu’ils permettent de stimuler la productivité des employés.

    Avec une telle solution, vous serez en mesure de rassembler différents processus sous un seul système. Par conséquent, le temps nécessaire à la formation sera réduit de manière significative tout en améliorant l’efficacité, et donc la productivité.

    Parfois, la productivité organisationnelle est faible en raison de processus redondants et chronophages, car différents membres de votre équipe traitent le même processus. Les systèmes CRM facilitent la communication et la coordination entre les départements, éliminant ainsi ces redondances. L’augmentation de la productivité des employés, notamment de votre équipe de vente, peut donner des résultats astronomiques.

    Vente incitative et vente croisée

    L’augmentation du nombre de clients est un excellent moyen de développer votre entreprise. Cependant, votre entreprise n’atteindra jamais son plein potentiel tant que vous n’aurez pas libéré la valeur totale de la durée de vie de chaque client. Augmenter la rétention des clients de 5 % peut se traduire par une augmentation des bénéfices allant jusqu’à 25 %. De plus, vous avez une probabilité de 60 à 70 % plus élevée de convertir un client existant.

    Il existe deux méthodes clés que vous pouvez utiliser pour augmenter la valeur d’achat moyenne de chaque client. Il s’agit de la vente incitative et de la vente croisée. La vente incitative est une méthode permettant d’augmenter la valeur d’achat en encourageant les clients à acheter des compléments tels que des garanties ou des biens similaires mais de plus grande valeur. Elle peut augmenter les revenus de 10 à 30 % en moyenne. Et, pour les entreprises qui utilisent activement la vente incitative, elle est responsable de 70 à 95 % des revenus.

    D’autre part, la vente croisée consiste à proposer aux clients des biens qui sont liés à ce qu’ils ont déjà acheté ou qui le complètent. Pensez-y de cette façon : un client qui a acheté un téléphone portable est plus susceptible d’acheter une protection d’écran que celui qui achète un costume. Avec un logiciel CRM, il sera plus facile pour vos employés de faire des ventes croisées et des ventes incitatives. Le système générera et recommandera des produits et services connexes pour chaque client en fonction de son historique d’achat.

    Un outil CRM est efficace pour la vente croisée après-vente. Cependant, pour tirer le meilleur parti de l’analyse des données basée sur la CRM, considérez la vente croisée et la vente incitative comme un outil permettant de satisfaire vos clients plutôt que de générer des ventes. Il s’agit d’identifier et de satisfaire les besoins de chaque client. Ce faisant, les clients développeront un lien profond avec votre marque, ce qui vous permettra de tirer toute la valeur de leur vie.

    Un marketing ciblé pour les nouveaux clients

    L’époque où les bons produits se vendaient tout seuls, s’ils existaient, est révolue depuis longtemps. Avec de nombreuses entreprises qui se disputent le même public, le marketing est une composante essentielle de la réussite. Un marketing efficace ne consiste pas seulement à toucher un large public, mais aussi le bon.

    Heureusement, à l’ère du numérique, les entreprises disposent d’une tonne de données pour déterminer le marché cible et les canaux de marketing appropriés. Les systèmes CRM passent ces données au crible et ciblent les clients les plus susceptibles d’acheter.

    Même au sein de votre marché cible, il existe différents groupes de clients aux besoins variés qui nécessitent des approches marketing uniques. Les logiciels de CRM segmentent vos clients en fonction de leurs goûts personnels, de leurs réponses, de leurs achats précédents, de leur activité sur les médias sociaux, ainsi que des courriels ouverts et de ceux auxquels ils ont répondu. Cela vous permet de développer des campagnes publicitaires ciblées adaptées à chaque segment, améliorant ainsi les taux de conversion.

    Une communication plus régulière et plus significative

    La communication est au cœur de la satisfaction du client et du développement de relations significatives, à long terme et, surtout, rentables. Pour transformer les prospects en clients acheteurs et, en fin de compte, en clients fidèles, vous devez communiquer avec eux régulièrement et de manière significative.

    Avec la CRM, vous disposerez de données sur chaque client, ce qui vous permettra d’adapter la communication à leurs besoins. Cette personnalisation donne aux clients le sentiment d’être appréciés, ce qui augmente les chances d’un engagement continu.

    Le transfert des clients d’un vendeur ou d’un service à un autre fait souvent dérailler le processus de vente. Grâce aux données et à la communication personnalisée, le transfert des clients n’est plus un problème avec les logiciels CRM.

    Tirer le meilleur parti d’un logiciel de CRM
    Dans un marché axé sur la consommation, chaque client veut se sentir unique et spécial. À ce titre, la gestion de la relation client est une condition sine qua non de la réussite d’une entreprise. Les logiciels de CRM facilitent le processus en regroupant tous les aspects essentiels de la gestion de la relation client sur une seule plate-forme.

  • Quelques erreurs courantes avec votre CRM et comment les éviter

    Quelques erreurs courantes avec votre CRM et comment les éviter

    Nous vivons à une époque où le big data révolutionne la façon dont nous faisons des affaires. Les plus petites entreprises ont désormais accès à des outils dont les plus grandes entreprises auraient été jalouses il y a seulement une ou deux décennies. L’un de ces outils qui changent la donne est le logiciel de gestion de la relation client, communément appelé CRM. La relation que vous entretenez avec vos clients est à la base du succès de votre entreprise et un bon CRM est la pierre angulaire sur laquelle vous pouvez bâtir cette fondation. Avec un bon CRM, vous serez en mesure de conquérir davantage de clients, de fournir un meilleur service à ceux que vous avez déjà et de transformer davantage d’entre eux en acheteurs réguliers.

    Cependant, même le meilleur logiciel ne vaut que par la qualité de son utilisateur. Pour tirer le meilleur parti de votre CRM, vous devez comprendre comment l’utiliser efficacement. Bien que de nombreux articles soient écrits sur ce sujet, nous aimerions aborder les cinq erreurs les plus courantes que nous voyons commettre par les petites entreprises lorsqu’elles adoptent le CRM. En évitant ces erreurs, vous contribuerez à faire en sorte que votre CRM fasse le travail pour lequel vous l’avez acheté.

    Ne pas attribuer la propriété

    De nombreuses entreprises achètent un CRM, l’installent, mais ne désignent pas de responsable pour le superviser. S’il est bien, et même préférable, de laisser utiliser le logiciel à toute personne dont le travail pourrait en bénéficier, quelqu’un doit être responsable du système. Il y a une différence entre un utilisateur occasionnel qui collecte et utilise des informations et un administrateur qui est responsable de ces informations et du système en général.

    Plus important encore, le fait qu’un utilisateur spécifique prenne en charge le système permet de s’assurer que quelqu’un de compétent supervisera sa mise en œuvre et sa maintenance, et pas seulement le responsable informatique. Il ne doit pas nécessairement s’agir d’un travail à temps plein, car vous ne voulez pas augmenter considérablement vos coûts de main-d’œuvre. Veillez simplement à ce que quelqu’un soit responsable du système et se consacre à sa gestion. Voir nos 4 raisons principales pour lesquelles vous avez besoin d’un champion du CRM.

    Mauvaise formation

    Ce problème est lié au précédent. Il est évident que la personne en charge du CRM doit être parfaitement formée à son utilisation, mais ce champion du CRM n’est pas le seul à devoir comprendre les tenants et aboutissants du logiciel. Toute personne qui va s’appuyer sur ce logiciel pour faire son travail doit comprendre comment accomplir les tâches dont elle a besoin. Ce n’est pas seulement pour qu’ils sachent ce qu’ils font. Un problème courant chez les entreprises qui installent un CRM sans plan de formation est que les employés finissent par ne pas l’utiliser correctement, voire pas du tout. Dans leur esprit, le temps passé à apprendre comment utiliser correctement le logiciel ne vaut pas le temps gagné en l’utilisant réellement. Ce problème est facile à résoudre avec une formation approfondie pour toute personne qui utilise votre CRM. Pour en savoir plus, lisez nos 7 meilleurs conseils tactiques pour que votre équipe utilise votre CRM.

    Mauvaises données

    L’ennemi du big data, ce sont les mauvaises données. Les mauvaises données peuvent se manifester de plusieurs façons. La plus évidente est celle des données qui sont tout simplement inexactes. Cela peut être dû à une mauvaise saisie des données ou au fait que votre équipe n’a pas été formée à la saisie correcte des données. Les signes de mauvaises données sont les enregistrements en double, les adresses électroniques non valides, les champs vides, les informations périmées, les fautes d’orthographe, de ponctuation et de formatage. Le problème peut sembler mineur, mais les mauvaises données peuvent entraîner des pertes importantes pour votre entreprise en raison de l’inefficacité des ventes, de la baisse de productivité et de la diminution de la satisfaction des clients.

    En traitant vos données avec respect, vous traitez vos clients avec la même déférence. Des données exactes permettent d’agir et suscitent un engagement précieux de la part des clients et des relations à long terme.

    Manque de processus commerciaux raffinés

    Un CRM va changer la façon dont vous faites des affaires. Aussi évident que cela puisse paraître, cela signifie que vous devez changer votre façon de travailler. De nombreuses entreprises omettent de procéder à des changements après avoir adopté un CRM, ce qui peut les amener à doubler leur travail. Par exemple, si une partie des responsabilités quotidiennes de votre équipe de vente consistait à générer un rapport sur le travail qu’elle a effectué, et que le CRM génère désormais automatiquement ce rapport, votre personnel de vente n’a plus besoin de le faire. Quel que soit le CRM que vous mettez en œuvre, examinez toutes les fonctions disponibles. Que fait-il automatiquement que vous aviez l’habitude de faire manuellement ? Quels autres domaines sont conçus pour rationaliser le flux de travail de votre personnel ? Veillez à adapter vos processus commerciaux à ces nouvelles innovations afin de ne pas rendre la vie de votre personnel plus difficile qu’elle ne doit l’être.

    Mauvais suivi

    La dernière erreur que nous aimerions aborder est l’idée qu’un CRM est une entreprise « à mettre en place et à oublier ». Ce n’est pas une bonne chose pour un certain nombre de raisons. Tout d’abord, sans un système de perfectionnement constant, la pression est forte sur l’installation et la configuration initiales. Sans raffinement, tout doit être parfait dès le départ. C’est une tâche impossible, même pour les utilisateurs les plus expérimentés. Si vous adaptez constamment votre flux de travail au logiciel, le logiciel à votre flux de travail et ses paramètres à votre niveau d’expérience et à vos besoins, l’amélioration qu’il apporte augmentera au lieu de stagner.

    En conclusion vos collaborateurs doivent faire partie du choix de CRM. Ils seront ainsi mieux impliqués. S’ils ne participent pas au choix final et qu’ils ne savent pas comment l’utiliser, ils le laisseront de côté. Et vous aurez gaspillé de l’argent et des ressources pour un outil qui reste inutilisé.

  • Ce qui est important à savoir lors de la collecte de données sur les clients

    Ce qui est important à savoir lors de la collecte de données sur les clients

    Alors que vous vous engagez sur la voie de l’amélioration de la gestion de la relation client, il est essentiel de se souvenir de quelques points clés liés à la confidentialité et à la sécurité des clients.

    Un seul faux pas dans ces domaines peut vous exposer, vous et vos clients, à un risque accru de violation de la sécurité. Pire encore, vos clients et le grand public peuvent perdre confiance dans votre capacité à protéger leurs informations.

    En tant que dirigeant d’entreprise, vous êtes responsable de la protection des informations personnelles de vos clients – c’est la loi… Il s’agit d’une obligation légale en vertu de la loi sur la protection de la vie privée RGPD. Lorsque vous n’avez plus besoin des informations personnelles de vos clients, vous devez les détruire ou les dépersonnaliser. Cela peut aller parfois jusqu’au déchiquetage des documents ou leur stockage dans une zone sécurisée.

    Voici trois points simples à garder à l’esprit lors de la collecte de données sur les clients :

    Le respect de la vie privée des clients est essentiel

    La France (suivant les directives de la communauté Européenne) dispose d’une politique de confidentialité stricte conçue pour protéger les citoyens contre l’utilisation abusive de leurs informations personnelles. Si vous n’avez pas encore examiné attentivement cette politique, il vous appartient d’en revoir les détails et de vous assurer que tous vos employés comprennent l’importance de préserver la vie privée des clients.

    Demandez toujours la permission à vos clients

    En tant que propriétaire d’entreprise, il vous incombe de toujours obtenir le consentement des clients avant de collecter, d’utiliser ou de divulguer leurs informations personnelles. Si vous ne vous conformez pas à la Loi sur la protection des renseignements personnels et aux autres principes de protection de la vie privée, votre entreprise s’expose à des pénalités financières, à des sanctions et à une réputation ternie dans le secteur.

    Investissez dans une solide protection de la sécurité des données

    Avec une protection de premier ordre de la sécurité des données, vous pouvez être sûr que les données de vos clients ne tomberont pas entre les mains d’un escroc ou d’un spammeur. Assurez-vous de travailler avec un fournisseur de CRM expérimenté et agréé qui dispose d’une protection de sécurité intégrée et éprouvée.

    Bien qu’il s’agisse d’une obligation légale, il est dans l’intérêt de vos clients que leurs données soient recueillies et conservées avec précision dans votre CRM. La meilleure façon d’atteindre ces objectifs est de faire appel à un expert en solutions CRM. Avec les conseils d’un leader du secteur, vous pouvez développer une stratégie CRM complète qui reflète les besoins uniques de votre entreprise.

  • Bonnes pratiques du marketing omnicanal

    Bonnes pratiques du marketing omnicanal

    L’idée que les consommateurs puissent un jour acheter une voiture aussi facilement qu’un téléviseur semblait il y a encore quelques années impossible

    Les ventes en ligne sont devenues aujourd’hui la norme – d’autant plus dans un contexte de forte pression pour éviter les achats en personne en se déplaçant pendant la pandémie de Covid-19. Une nouvelle réalité s’impose aujourd’hui. Les clients s’attendent à avoir en ligne toutes les informations possibles sur les produits, avec un niveau de détail élever, comme s’il était dans le magasin pour acheter.

    Cependant, en se concentrant uniquement sur le commerce électronique, on ne tient pas compte de la nuance de ce que préfèrent les acheteurs. Il y a, et il y aura toujours, quelques éléments essentiels que la navigation sur le web n’offre pas.

    Pour la plupart des gens, l’achat d’un produit – surtout si la dépense est importante – nécessite un haut niveau de confiance. De nombreux clients n’envisageraient toujours pas des achats chers sans un certain niveau d’interaction physique. Nombre d’acheteurs considèrent que la présence physique est essentielle pour des produits tels que des meubles, dont les canapés pour s’asseoir et l’essayer, ou des téléviseurs pour se rendre compte de la taille. Autant de facteurs indispensables dans la décision d’achat. Et l’interaction physique avec un vendeur renforce la confiance.

    Par conséquent, le parcours du client est plus complexe qu’un simple « ajout au panier ». Alors que les clients collectent principalement des informations en ligne et prennent de nombreuses décisions avant d’entrer pour la première fois dans un magasin, la vente de certains produits dépend de plusieurs canaux et d’un parcours utilisateur plus long. La transaction ne se fait pas en une seule fois – le processus peut durer des semaines, voire des mois.

    Pour tenir compte de ce phénomène et suivre les préférences et le comportement des consommateurs, les fabricants doivent investir dans une solide stratégie de vente omnicanale. La combinaison des canaux hors ligne et en ligne permettra d’optimiser l’expérience client et, partant, de créer un avantage concurrentiel pour l’entreprise.

    Le marketing omnicanal est devenu la norme

    Aujourd’hui, les consommateurs ont de multiples points de contact en ligne et hors ligne tout au long du processus d’achat. Avant de se décider, il est très probable que le client ait effectué un grand nombre de recherches en ligne. Cela inclut de multiples visites sur les sites web, sur des sites web et forums d’avis consommateur ou de conseils, ainsi que parfois sur les canaux des médias sociaux.

    Les acheteurs onéreux peuvent utiliser jusqu’à 20 points de contact en ligne et hors ligne lorsqu’ils recherchent un produit ou service spécifique. Ces éléments ont un poids important dans la décision d’achat. Ils permettent également à l’acheteur de se faire une idée du prix qu’il devra débourser. Il est important d’avoir un prix cohérent sur tous les canaux, quel que soit le lieu de la vente.

    Parmi les autres caractéristiques essentielles de l’expérience omnicanale, citons la reconnaissance des utilisateurs sur tous les canaux, la réception d’offres ciblées ou personnalisées et la possibilité d’opter pour des tutoriels ou des explications plus longs. Parallèlement, les fabricants peuvent cibler le parcours de l’utilisateur pour ceux qui ne sont pas encore décidés. Ils peuvent leur proposer de l’assistance sur plusieurs canaux, comme le chat vidéo ou le chatbot.

    L’achat en ligne est une évidence pour les jeunes générations

    Quelle que soit la catégorie démographique, les clients disent qu’ils achèteraient en ligne n’importe quel produit s’ils avaient la possibilité d’interagir avec un vendeur en personne au préalable.

    Il n’est peut-être pas surprenant de constater que non seulement les jeunes consommateurs sont généralement plus nombreux à acheter en ligne, mais qu’ils sont également plus susceptibles de se sentir à l’aise pour conclure l’affaire en ligne.

    Les magasins physiques sont toujours leur place

    Bien qu’il y ait beaucoup plus de points de contact en ligne que d’interactions en personne, les acheteurs considèrent toujours les magasins comme une source d’information importante lorsqu’ils recherchent un produit. En fait, les points de vente restent un canal que de nombreuses personnes utilisent dans leur réflexion. Cela inclut à la fois les déplacements en magasin et le site web du fabricant.

    Des enquêtes d’opinion ont montré que les consommateurs apprécient la possibilité de conclure une affaire avec une personne réelle – en partie parce que certains veulent négocier une remise en personne. Au contraire, lorsque le prix est normé et homogènes, les consommateurs achètent prioritairement en ligne sur le site Web d’un magasin physique et non (tels qu’Amazon, Ebay ou Rakuten).

    Les acheteurs arrivent parfois dans le magasin avec une décision déjà prise

    Qu’il s’agisse d’une expérience personnelle, du résultat de plusieurs mois de recherche en ligne ou simplement d’une préférence générale pour un certain look, beaucoup d’acheteurs (en raison de leur grande affinité avec une marque) au début de leur parcours d’achat ont déjà pris leur décision. Pour nombre d’entre eux qui se rendent dans un magasin avec un budget, une marque et un modèle bien déterminés, et il est peu probable qu’on leur propose un autre choix.

    Cela signifie que le rôle du « vendeur » traditionnel évolue pour devenir un conseiller qui explique les caractéristiques générale du produit, les caractéristiques technologiquement avancées et comprenne la psychologie de l’acheteur.
    En effet, avec l’essor d’internet, les acheteurs cherchent d’abord des informations en ligne et il peut arriver que ce dernier soit mieux informé que le vendeur lui-même.

    Malgré tout, les interlocuteurs dans les magasins ont toujours un rôle à jouer dans le parcours du client. Certaines questions, alors même que les réponses sont disponibles sur internet, nécessitent d’être posées pour rassurer le client. Avec un conseiller bien formé, les acheteurs trouvent les arguments qui concrétise l’achat d’achat.

    Réaliser la transformation vers des ventes omnicanales

    Compte tenu de ces tendances, il est clair que les commerces doivent mettre en place un modèle de vente omnicanal dès maintenant, et le faire correctement pour rester compétitifs et faire face à la puissance des pures players en ligne tels qu’Amazon. Mais pour que ces acteurs réussissent la transition vers de véritables ventes omnicanales, ils doivent franchir cinq étapes essentielles.

    Prendre au sérieux les ventes omnicanales – même s’ils sont présent depuis plus de 20 ans
    Jusqu’avant le Covid, pour la plupart des consommateurs, le processus d’achat commence par une recherche en ligne afin d’examiner les caractéristiques et comparer. La deuxième partie de leur parcours peut les conduire dans un magasin physique, où ils peuvent tester le produit et conclure l’affaire en personne.
    A l’avenir, la partie déplacement sur magasin diminuera et la vente omnicanales sera le seul moyen de s’assurer que les consommateurs se dirigent vers les vendeurs, et non vers ses concurrents.

    Les chaines de magasins / les enseignes ont tout intérêt à évaluer leur stratégie omnicanle
    La cartographie du parcours du client, du web à la vente, crée l’expérience transparente que les acheteurs attendent à l’ère de la rapidité et de la commodité. Des identifiants unifiés sur tous les canaux aident à reconnaître les acheteurs et permettent aux enseignes d’utiliser les connaissances acquises sur tous les canaux concernant les préférences, les habitudes et l’environnement familial de l’acheteur, afin de lui l’offrir le choix le plus adapté. La capacité d’adapter un parcours de vente à différents types de clients et à leurs besoins est essentielle pour atteindre des groupes démographiques plus larges. En outre, les options dynamiques telles que la longueur des explications et des tutoriels et les diverses méthodes de sensibilisation sont importantes pour répondre aux attentes toujours plus grandes des clients.

    L’objectif est de proposer une cohérence quelque soient les canaux web ou physique.

    Homogénéiser la tarification des canaux
    Nombre de consommateurs préfèrent avoir un prix unique sur tous les canaux. Ils considèrent les différence de prix entre site internet et magasins physique comme source de confusion. Ils sont plus susceptibles de conclure une transaction s’ils ont l’impression que le prix est cohérent en ligne et hors ligne.

    Si les prix en ligne et hors ligne ne sont pas cohérents, les enseignes créent une concurrence intra-canal au lieu de créer un parcours d’achat fluide.

    Il est toutefois difficile d’obtenir des prix cohérents sur différents canaux dans un monde où certaines enseignes de grande distribution sont détenus par des indépendants. Les enseignes doivent soit trouver des solutions créatives, soit adapter leur système de distribution et de vente au détail (lorsque cela est légalement possible) afin de s’appuyer davantage sur des agents ou des détaillants franchisés.

    Utiliser les données
    Peut-être le plus important, les enseignes doivent considérer les nouveaux points de contact et les données clients générées comme une opportunité.
    Celles qui comprennent le mieux leurs clients seront en mesure de faire de meilleures offres et de communiquer ces offres de manière plus ciblée, au bon moment. Tirer parti de tous les points de données disponibles est essentiel. Les marques doivent donc surinvestir dans la collecte et le stockage des données et s’assurer qu’ils développent la capacité d’analyser ces données et d’en faire le meilleur usage. Il convient d’analyser les changements dans la situation de vie d’un acheteur quand c’est possible (anniversaire, naissance, etc.), et d’en tirer les conséquences sur les recommandations concernant les produits, et les services. 

    Les fabricants omnicanaux obtiennent un avantage concurrentiel dès maintenant tout en visant un avenir de vente directe au consommateur


    Les marques doivent prévoir un avenir avec un modèle de vente directe au consommateur, ancré dans les ventes en ligne. Les gagnants mettront en œuvre des modèles de vente au détail innovants.

  • Les flux de piétons dans les centres commerciaux

    Les flux de piétons dans les centres commerciaux

    A quel endroit d’un centre commercial est-il préférable de s’implanter ? A l’entrée ou au milieu ? En cas d’entrées multiples, mieux vaut-il être côté Sud, Ouest, Est ou Nord ? Qu’elle est l’influence d’une station de métro ou d’un arrêt de bus à proximité. Autant de variables cruciales permettant de connaître la valeur du flux de piétons dans les centres commerciaux.

    Une étude de l’université de Hong Kong a été ainsi effectuée dans un centre commercial rassemblant 146 magasins et à proximité d’une gare ferroviaire. A partir de milliers de données de comptage de flux piétons certains éléments de réponse apparaissent (source : https://www.researchgate.net Explaining the variations in the pedestrian flow values of shopping centres).

    Cette étude identifie les principaux déterminants de la valeur du flux de piétons en liaison avec le coût de la location de l’emplacement du magasin. En d’autres termes, l’analyse a permis de faire un classement en fonction des loyers, et du chiffre d’affaires généré par le flux des piétons.

    Évidence commerciale du flux piétons

    Le flux de piétons est un indicateur de performance important des centres commerciaux. Faire entrer plus de gens dans ces endroits, et par rebond dans les magasins, c’est espérer leur faire consommer et donc accroître le chiffre d’affaires. Au niveau du marché immobilier, il est assez fréquent que la location des magasins situés dans la zone à plus fort flux de piétons entraîne un loyer plus élevé.

    Le flux piétonnier montre simplement la popularité d’un lieu (centre commercial ou emplacement en centre-ville), et permet de vendre plus. Si le centre commercial n’est pas en mesure de maintenir un nombre suffisant de piétons, cela peut indiquer qu’il n’est pas en mesure d’attirer un nombre suffisant de clients commerciaux. Une illustration de cela a été faite en 2019 dans la ville de Toulouse avec la fermeture du centre commercial de l’Hippodrome La Cépière pour cause de manque d’affluence.

    Cependant, en augmentant le flux de piétons par des politiques locales (mise en place de lignes de bus par exemple), le chiffre d’affaires peut augmenter, mais jusqu’à une certaine limite.

    Flux piétons et saturation

    Il existe une relation entre les caractéristiques physiques d’un emplacement et la quantité de flux de piétons possible. Un exemple de limite est la largeur disponible d’une allée (ou d’un trottoir pour un centre-ville) rapporté au volume de personnes présentes.

    Les expérimentations sur le comportement des piétons ont montré qu’à partir d’un certain niveau de saturation de l’espace, on constate une diminution de la vitesse des piétons, et une relative stagnation du chiffre d’affaires généré en magasin. En effet, nombre de personnes présentes va chercher à s’extraire de la foule pour, soit évoluer dans des zones marchandes proches et plus calmes, soit trouver définitivement d’autres endroits pour effectuer leurs achats. La période de fin d’année illustre se phénomène. Lorsqu’il y a trop de monde, les gens cherchent à acheter ce dont ils ont besoin et rapidement repartir. Le phénomène de ballade, propice à l’achat plaisir, disparaît avec une trop grande influence.

    C’est d’ailleurs ce que montre l’étude menée par l’Université de technologie de Delft (Modelling passenger flows in public transport facilities). Étant donné que l’espace disponible est de plus en plus sous pression, son efficacité et le confort de marche deviennent de plus en plus importants. Des variables telles que la qualité du flux de piétons, les temps de trajet, les temps d’attente, la création de files d’attente, les itinéraires préférés, la proximité éventuelle de magasins permettent de comprendre les raisons de l’attraction de certains endroits et la désaffection d’autres.

    A partir d’une trop grande affluence des comportements de fuite apparaissent. Dépassé le seuil de saturation, le flux de piétons n’a plus d’influence sur les ventes. De fait, il n’est pas toujours avantageux de consacrer des ressources à l’augmentation du flux de piétons.

    Corrélation entre affluence et loyer d’un emplacement commercial

    Dans de nombreuses villes, le volume du flux de piétons a été l’une des considérations lors de la négociation du loyer. Une augmentation du flux de piétons peut entraîner une hausse du loyer des centres commerciaux. Si cette hypothèse est généralement vraie, l’effet de l’augmentation du flux piétonnier sur le niveau de loyer des centres commerciaux varie d’un centre commercial à l’autre. En d’autres termes, la valeur du flux piétonnier pour les magasins a un impact positif sur le chiffre d’affaires mais aussi sur le loyer qu’il devront payer au propriétaire du centre commercial. Mais son ampleur peut varier considérablement d’un centre commercial à l’autre ou d’une rue d’un centre-ville à une autre.

    Pour simplifier, le niveau d’un loyer et par extension du chiffre d’affaires que l’emplacement génère est fonction de plusieurs paramètres :
    – Les caractéristiques physiques  de l’emplacement (la disponibilité des places de stationnement, la facilité de déplacement dans la zone commerciale, le nombre de points d’accès ou d’entrées, l’âge du(des) bâtiments ;
    – La zone de chalandise, résidentiel ou non résidentiel, le revenu médian des ménages alentours ;
    – Le nombre de piétons sur site ;
    – L’éloignement ou la proximité d’autres centres commerciaux concurrents

    Il est à noter que les centres commerciaux à thème ont un impact positif sur la valeur de l’affluence. La plupart des consommateurs qui s’y rendent sont des acheteurs ciblés. De ce fait, les centres commerciaux à thème auront tendance à pratiquer des loyers élevés. L’effet induit pour les magasins sera prioritairement de proposer davantage de marchandises de luxe. Pour couvrir leurs frais de location élevés, et pour répondre aux besoins des acheteurs qui dans ce contexte recherchent des articles de plus grande valeur.

    Ce qu’il faut en retenir

    Cette étude montre que les principaux déterminants de la valeur du flux de piétons dépend de la quantité de personne. La densité de flux à l’entrée du centre commercial est un facteur important qui influe sur l’atmosphère ressenti par le client. La proximité d’une gare ou d’un arrêt de bus accroît mathématiquement le flux. Mais en cas de dépassement du seuil de saturation l’impact devient négatif, lorsque la densité de piéton au mètre carré est trop importante.

    L’augmentation du flux de piétons n’est pas le seul critère à prendre en compte, pour déclencher des opportunités der consommation. Les centres commerciaux doivent mettre en œuvre des stratégies permettant d’accueillir le flux de piétons dans des conditions agréables sous peine de perdre des parts de marché au profit de concurrents mieux organisés.

    A l’aide de cette évidente conclusion intuitive, les commerçants, franchiseurs peuvent ainsi définir l’opportunité de tel ou tel emplacement dans un centre commercial et la comparer à une implantation en centre ville dès lors qu’ils ont accès aux chiffres d’affluence disponibles dans les mairies et les chambres de commerce.

  • Les commerces qui se sont adaptés à la crise

    Les commerces qui se sont adaptés à la crise

    L’outil informatique est devenu incontournable dans nos modes de vie. Avec le cloisonnement vécu en 2020, ce phénomène s’est accéléré. Avec un nombre d’heures passées par jour sur internet, en hausse.

    Parce qu’il a fallu fermer les magasins, de nombreuses entreprises ont accéléré leur digitalisation ; Alors que l’économie tournait au ralenti, elles ont amélioré leurs parts de marché et leur chiffre d’affaires. Amazon, Facebook, Netflix ou Google viennent rapidement à l’esprit, mais il existe bien d’autres cas, à des niveaux plus local, qui ont réussi à s’en sortir.

    Face à un contexte économique difficile, leurs expériences nous offrent des éléments de réflexion à suivre, pour continuer à s’adapter dans les mois et les années à venir.
    Les heureux élus de 2020 font partie des secteurs d’activité de l’e-commerce, de la livraison à domicile, de la remise en forme, et des occupations récréatives. Voici quelques exemples d’entreprises qui ont tiré profit de la crise.

    Cours en ligne – à la maison, contre salles de gym

    Les restrictions de mouvement et de voyage ont été de mauvaises nouvelles pour les salles de sport, mais la vente d’équipements d’entraînement aux personnes qui ont cherché à s’entraîner à domicile a augmenté.

    La fermeture de nombre de salles de gyms a obligé les accros au sport de se tourner vers les cours en ligne pour s’entraîner à domicile. L’entreprise Américaine d’équipements de gym pour les particuliers Peloton, www.onepeloton.com, a ainsi connu une forte hausse de demande pour ses vélos et tapis de course d’intérieur connectés à internet ainsi que pour ses cours en ligne. De même que dans les magasins de sport, il y a eu une razzia sur l’achat d’articles de fitness, allant des poids aux tapis de yoga. Tout le monde a voulu sa salle de sport à la maison.

    Le secteur du « digital fitness » a également assisté à une augmentation. Les ventes de Smartwatch ont augmenté de 22 % au début de 2020 par rapport à la même période de 2019, selon les chiffres publiés par la société de conseil Strategy Analytics. De nombreux consommateurs se sont mis à utiliser des montres connectées pour surveiller leur santé et leur forme physique pendant le confinement.

    Un réseau de cavistes efficace

    Le confinement et les restrictions dans les déplacements ont été potentiellement une excellente nouvelle pour les commerces qui avaient initié une démarche de digitalisation de leur offre. Parce que la consommation n’allait pas s’arrêter, de plus en plus de gens ont commencé à faire leurs achats en ligne. Certaines entreprise telles que le caviste Nicolas, ont su s’adapter et poursuivre leur croissance malgré ces temps difficiles.

    Avec 500 magasins en France le réseau Nicolas a réussi à gérer la crise sanitaire. En essayant d’anticiper et de rassurer les clients. Comme par exemple avec l’annulation par précaution de leur 5e édition des “Vinissimes” en mars 2020 (des dégustation privées) alors que le confinement n’avait pas encore été promulgué. Si de l’aveu même des responsables de l’enseigne, cette décision a été difficile à prendre, il en allait de la crédibilité de la marque vis à vis de ses clients, et du souhait continuer à afficher leur slogan : prendre soin de vos fêtes.
    En dépit de ces mesures, l’arrêt commercial n’a pas été total, puisque le site marchand www.nicolas.com a permis d’atteindre des ventes multipliées par presque trois par rapport à la période précédente. Historiquement avec des consommateurs un peu différents de ceux achetant dans les magasins, l’enseigne a réussi à traverser cette période en fonctionnant avec le minimum vital.
    La chance de Nicolas a été d’être un groupe avec suffisamment de trésorerie et d’avoir su prendre le tournant de l’e-commerce depuis quelques années.

    Le tricot avec Stitch & Story

    Les loisirs récréatifs ont depuis longtemps passionné les gens. L’entreprise Anglaise Stitch & Story (www.stitchandstory.com) s’est donnée comme mission de rendre le tricot cool. Une entreprise qui a commencé en mode start-up dans la cuisine, et qui a pris de l’essor pendant la pandémie de coronavirus. Stitch & Story est une entreprise d’artisanat en ligne qui  compte 11 employés à plein temps. Elle vend du matériel et propose des tutoriels pour les personnes qui veulent apprendre à tricoter et à crocheter. Elle a connu une croissance énorme ces derniers mois. Les deux co-fondatrices, Jennifer Lam et Jen Hoang ont créé l’entreprise en 2013 dans le but d’inspirer les nouvelles générations à apprendre le tricot. Au début il s’agissait de réapprendre aux gens comment faire ; à l’aide de vidéos explicatives ; puis elles ont répondu aux besoins des gens qui regardaient en mettant en vente tout l’équipement nécessaire au tricot. Aujourd’hui avec le nombre de personnes enfermées, l’intérêt est monté en flèche. Les ventes entre mars 2019 en mars 2020 ont été multipliées par 9. L’entreprise a su répondre à l’émergence d’une tendance. Entre la lassitude éprouvée par de nombreux salariés travaillant toute la journée sur des écrans d’ordinateur, et l’envie de décrocher des smartphones et des réseaux sociaux, elles ont su imposer une marque. L’artisanat, comme moyen d’échapper à une situation anxiogène. L’entreprise permet à des milliers de clients de créer quelque chose à partir de peu.

    Les services de repas et de livraison à domicile

    Le secteur de la livraison des repas à domicile a su tirer profit des restrictions de déplacements de la population. Contraintes de rester enfermer chez elles, de nombreuses personnes ont fait appel aux services de livraison à domicile durant le confinement. Résultat, les sites de commerce en ligne avec livraison, ont enregistré un taux de fréquentation très élevés. Les entreprises telles que UberEats ou Fraiche Family ont eu une croissance impressionnante pour répondre aux besoins d’une population confinée, mais qui devait continuer à se nourrir.

    Avec ce confinement, il était pourtant possible de voir se réduire le nombre de fois où les gens allaient acheter un repas en ligne et se le faire amener. En effet, avec le cas du télétravail, les gens ne perdaient plus de temps dans les transports, et avaient plus de temps pour faire à manger. Contre toute attente, ça n’est pas arrivé. Les plats préparés – tendance santé, bien-être et naturel – ont continué à largement être consommés, accompagné des produits surgelés et longue conservation. Le manque d’habitude ou le besoin d’être accompagné ont pu être à l’origine de cette situation.

     

    Une entreprise a compris qu’il fallait accompagner les consommateurs ; leur donner des idées de repas et leur faciliter la préparation. C’est ainsi que l’entreprise Canadienne Cook It (www.chefcookit.com) a élaboré son offre : les clients indiquent à quelle fréquence ils souhaitent cuisiner ; ils choisissent des recettes ; ils reçoivent tous les ingrédients avec la recette.
    L’exemple de Cook it incarne le type d’entreprises émergentes qui à l’aide du digital, répond à un besoin client différent, dans un secteur d’activité qui pourtant appartient à l’ancienne économie.

    E-commerce français en retard

    Ces quelques exemples montrent que la digitalisation du commerce est entrée dans les attentes et les usages des consommateurs. Mais cela masque pourtant le retard de la France en la matière au niveau des petits commerces. Seulement 30% des commerces de l’hexagone sont digitalisés alors qu’ils sont 70% en Allemagne. Les causes sont diverses : retard sur le volet informatique ; retard sur la prise de conscience de l’enjeu face à la concurrence telle qu’Amazon ou Alibaba ; absence de remise en question sur l’évolution du commerce ; méfiance de la part des petits commerces concernant l’intérêt économique.

    Il est possible que 2020 soit le tournant dans la relation entre les consommateurs et les magasins physiques. Et pour les commerçants qui ne peuvent pas s’adapter, il existe un risque important de les voir disparaître dans les prochaines années.