Les magasins de détail représentent un tiers des petites et moyennes entreprises européennes, ce qui se traduit par 3,7 millions de magasins (source : Reynolds & Cuthberston, Université Oxford, 2014) opérant dans les villes proches de la clientèle, et proposant, des services directs et personnalisés. Plus de 95% des entreprises de vente au détail sont des micro-entreprises employant moins de 10 personnes. Avec les PME (moins de 50 personnes), la part des entreprises de vente au détail s’élève à 99%. Au cours des cinquante dernières années, les villes moyennes ont perdu de nombreux commerces de détail au profit des centres commerciaux et des hypermarchés. Bien que ce changement corresponde à une évolution des modes de consommations, il n’en reste pas moins que le petit commerce de proximité est un indicateur de la santé et de la performance d’un centre-ville.

A chaque ville une réflexion stratégique à mener

Les autorités locales ainsi que les détaillants et un certain nombre d’autres acteurs économiques doivent trouver de nouvelles façons de surmonter, d’adapter et de faire preuve de créativité s’ils veulent suivre les tendances du commerce et s’ils veulent contrecarrer la lente décroissance qui les touche. Ils doivent de fait développer des offres attractives.

Et il y a urgence

Des recherches récentes ont montré que :
· Le comportement typique du consommateur est de rechercher des produits et de comparer les prix sur Internet, mais ensuite d’aller au magasin physique pour l’expérience.
· Interrogés sur les préférences d’achat, en particulier pour les produits alimentaires et les produits quotidiens, les consommateurs préfèrent la proximité.
· Il existe une nouvelle tendance à ouvrir des unités de vente au détail localement, liées à des sites Internet (stratégie de click & mortar) ; le consommateur achète en ligne et va chercher le produit sur place, avec la possibilité d’un achat impulsif qui peut intervenir dans le centre-ville où il doit se rendre.

On peut supposer que les commerçants comprennent qu’aucune interaction virtuelle ne peut remplacer la pratique ; l’expérience physique des achats ou la relation personnelle avec le client est unique. Le commerce de détail dans les villes pourrait être rétrécissant mais il ne disparaîtra pas. Au Royaume-Uni, par exemple, le commerce électronique a une des parts la plus élevée du total des ventes avec 18%. ça signifie qu’il y a plus de 80% de la vente au détail chiffre d’affaires généré dans les magasins, de personnes à personnes. Il reste des marges de manœuvre.